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Le concept chinois de la démocratie


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En 2023, le président américain Biden a convoqué le deuxième “Sommet pour la démocratie” avec des pays sélectionnés. Olaf Scholz, Chancelier allemand, y a assisté par liaison vidéo. Il s’est adressé directement au président américain, et ceci en ces termes : “Merci beaucoup, Joe, un merci tout particulier pour cette initiative importante et encourageante. La démocratie tient ses promesses aux gens, l’avenir appartient donc à la démocratie.” Lors du premier sommet de 2022, Taïwan avait également fait partie de ce sommet. Le gouvernement chinois a vivement réagi considérant que l’organisation du sommet représentait une tentative dangereuse de faire renaître la mentalité de la guerre froide.

Qui détermine ce qu’est la démocratie ? La Chine, elle aussi, réclame être une démocratie. En 2021, le Conseil d’Etat de la République populaire chinoise a publié un Livre blanc intitulé, en anglais, China: Democracy That Works. Son message principal se résume de la sorte : le Parti communiste chinois (PCC) détient certes le monopole du pouvoir, avec pour mission principale de maintenir l’unité de ce pays géant d’1,4 milliard d’habitants. (Xinhuanet du 04 décembre 2021) Mais aux niveaux politiques inférieurs, chaque citoyen a de nombreuses possibilités de s’impliquer et de participer. La démocratie à la chinoise a unifié le pays et a conduit à un développement économique impressionnant au cours de la dernière décennie. Le taux d’approbation dans les sondages actuels est élevé.

Il est intéressant de confronter les points essentiels de ce Livre blanc officiel aux rapports des médias occidentaux qui ont tendance à construire un grand écart entre les “bonnes” démocraties et les “mauvaises”, les “autocraties”, et qui s’érigent ainsi en donneurs de leçons sous la notion de “recommandations” en direction de la Chine.

Le titre du Livre blanc édité par le Conseil d’Etat chinois se traduit “La Chine, une démocratie qui fonctionne”. Il ne trouve pas de grâce aux yeux de Kathrin Büchenbacher, correspondante pour la Chine du Neue Zürcher Zeitung (NZZ). Elle communique son indignation en ces termes : “Bien sûr que c’est idiot, la Chine est une dictature socialiste dirigée par un seul parti” (NZZ du 27 décembre 2021). De tels commentaires à la fois généralisants et condescendants nous interpellent pourtant à regarder la brochure de plus près.

La Chine avec ces 1,4 milliards d’habitants comprend la démocratie “comme un processus général vif” dans lequel le rôle du parti communiste ne peut pas être considéré pour lui seul. Politiquement la Chine est divisée en cinq niveaux administratifs. (La Suisse n’en connaît que trois, les communes, les cantons et la Confédération). Par contre, la Chine compte 23 provinces, 333 régions, 2860 districts et 41 040 communes totalisant un million de villages. Tous ont des parlements, appelés en Chine des congrès populaires, dont les délégués sont élus majoritairement.

La Chine multi-ethnique compte 56 régions ethniquement autonomes. Cela signifie par exemple que tous les gouverneurs, commissaires de préfecture et dirigeants d’arrondissements appartiennent aux groupes ethniques qui y vivent.

Structures politiques

Le Congrès populaire national est l’organe suprême du pouvoir d’Etat. Il édicte les lois et les ordonnances et il nomme les fonctionnaires supérieurs et les destitue. Il prend les décisions importantes et exerce la supervision de la vie politique. Les députés élus dans les provinces (actuellement 2600) se réunissent chaque année pendant trois semaines. Il est évident que, dans cette courte période, ils ne peuvent s’acquitter des affaires de façon détaillée. Pour cette raison, ils constituent un comité permanent de 200 députés, qui s’occupent de préparer les affaires à traiter pendant toute l’année. Elles seront ensuite discutées, modifiées, acceptées ou refusées lors du prochain congrès. Des congrès de députés élus existent aussi aux niveaux politiques inférieurs dans les provinces, les districts et les communes. Tous les organes administratifs, de supervision et de justice sont créés par les congrès populaires. Fin 2020, environ 2,6 millions de députés ont servi dans les nombreux congrès populaires – 95% d’eux dans les congrès des districts et des communes. Ils présentent les propositions issues de la population directement à l’instance supérieure.

La démocratie est au degré la plus vive à l’échelle des 41000 communes, auxquelles appartiennent environ un million de villages. A part les élections, c’est là que des décisions souvent selon le modèle de démocratie directe sont prises. Les Présidents de commune et les dirigeants des comités municipaux des habitants sont élus au scrutin direct. Les décisions dans les affaires courantes comme la construction d’ école ou le tracé d’une route de contournement sont soumises à des votations.

Les Congrès des équipes dans les grandes entreprises et institutions publiques

D’après le Livre blanc, 150 millions des entreprises décident de leur politique d’affaires de façon autonome. 95% sont des entreprises privées. Elles occupent plus de 700 millions d’employés. Environ 3 millions des grandes entreprises ou institutions publiques disposent de congrès des employés dans leur administration.

Quel rôle pour les partis ?

Le Parti communiste chinois (PCC)est de loin le plus grand parti, avec plus de 90 millions de membres. Il existe huit autres partis qui disposent tous d’un nombre de membres au-dessous d’un million. Le parti communiste n’est pourtant pas un bloc monolithique. Parmi ses membres, des voix variées se font entendre. Au sein du parti, il y a des courants, des mouvances et des intérêts divers. Le PCC est le parti gouvernemental tandis que les huit autres partis acceptent sa position de dirigeant de la nation. La collaboration permanente incluant les petites partis et les consultations politiques régulières doit garantir que les intérêts d’un grand nombre des couches populaires soient pris en compte dans les choix politiques.

Le PCC réalise un grand nombre d’élections au sein du parti et se positionne ainsi sur des causes concrètes au travers de votations. Ces outils démocratiques sont continuellement soumis à ses efforts de les améliorer et de les rendre plus subtiles, dans le but principal de réunir dans ses rangs des personnalités hors du commun, appropriés à résoudre les tâches leur confiées. Ses membres élisent environ 2300 délégués pour le congrès du parti. Ceux-ci élisent les 350membres du comité central qui élit, de son côté, les 25 membres du Bureau politique. Cet organe élit le Secrétaire général – actuellement Xi Jinping. Cette démocratie à élections a comme tâche centrale de choisir les personnes les plus aptes parmi ses 90 millions membres – ceux qui sont censés être capables d’unir le pays géant dans le but de garantir le Bien commun et de le conduire dans ses rapports avec le monde extérieur.

Il n’est facile d’être sensible aux besoins et les soucis de 1,4 milliards d’habitants, issus de diverses ethnies. Il faut pour cela une gestion robuste et centralisée – comme l’écrit le Livre blanc – faisant référence à la direction apte à coordonner les forces politiques variées. Ce qui a été jadis la tâche de l’empereur, par le biais de son corps de fonctionnaires, est aujourd’hui la tâche principale qui incombe à Xi Jinping qui a recours à son administration moderne. Il est absolument impensable qu’un petit cercle de personnes ou même qu’une seule personne soit capable d’ accomplir ces tâches multiples. Le gouvernement d’un tel Etat qui souhaite réussir dans ce processus doit forcément impliquer ses populations au maximum. Dans cette tâche, iI peut recourir à une institution très spéciale, la “Conférence politique consultative”.

La Conférence politique consultative du peuple chinois

La Conférence politique consultative compte parmi ses élus des médecins, des entrepreneurs, des artisans, des enseignants, des professeurs, des NGOs …. des artistes et des sportifs. En 2019, 2100 délégués ont pris part à la première session du 13e Comité de la CPC dont 60% n’étaient pas membres du Parti communiste chinois.

Lorsqu’un acte juridique est débattu, les membres de la Conférence consultative entrent en action. Ils engagent des spécialistes, ils organisent des auditions et des séminaires, ils effectuent des sondages d’opinion sur Internet, informent la population et beaucoup d’autres choses encore. Un exemple peut l’illustrer. Lors du Plan quinquennal actuel, la Conférence politique consultative a organisé un symposium en présence du Secrétaire général Xi Yinping – avec des entrepreneurs, des scientifiques, des experts économiques et des spécialistes de l’éducation et la santé dans la région du Yangtze.

Au centre d’une conférences politique consultative se trouve donc la consultation des divers intérêts et points de vue qui importent au sujet. Cette consultation générale est solidement institutionnalisée dans le système de la démocratie chinoise et y recouvre une place importante. De telles conférences consultatives sont organisées à toutes les échelles politiques, formant un réseau de compétences qui fonctionnent comme un pont entre la population, l’administration et le gouvernement. Il s’agit d’organes administratives fixes, adaptées à repérer les divers intérêts et préoccupations de la population et à les faire valoir dans le processus de décision. Comme mentionné ci-dessus, le Parti communiste n’est pas majoritairement représenté dans ces corps consultatifs. De telles conférences politiques consultatives existaient déjà avant la fondation de la République populaire chinoise. Dans son livre “Le Déluge du matin. Mao Zédong – une vie pour la révolution” Han Suyin mentionne qu’en en 1928 déjà une Conférence politique consultative a été créée par plusieurs partis et groupements. Lorsque la République populaire chinoise a été fondée, en 1949, elle n’avait pas encore de Constitution. Le 9 septembre de cette même année, la Conférence politique consultative, déjà en vigueur, s’est rassemblée à Pékin. Elle était composée de vingt-trois organisations, groupes et partis et c’est elle qui a reçu le mandat de créer la Constitution de la République populaire chinoise, celle qui est entrée en vigueur en 1954.

Naissance des coopératives agricoles

Le reportage des années soixante Un village de la Chine populaire du Suédois Jan Myrdal est intéressant dans ce contexte. Après la fondation de l’Etat, Mao a recommandé aux paysans d’organiser librement leur vie en coopératives. Pendant quelques semaines, Myrdal a alors visité le village de Lieou-ling dans la province chinoise de Shensi. A l’époque, les habitants construisaient leurs maisons dans des grottes. Ils parlent de leur destin de l’époque révolutionnaire et relatent leurs expériences pendant les premières années de la République populaire.

Les paysans ont créé de nombreuses coopératives agricoles, petites et grandes, ce qui a entraîné une multitude d’élections et de décisions collectives sur des sujets précis. Les grandes communes populaires n’ont été créées que plus tard, dissoutes après la mort de Mao, à l’époque de Deng Xiaoping. Cette formation de coopératives et son principe de démocratie ont certainement été utiles pour les événements mouvementés des décennies suivantes. Il serait intéressant de visiter Lieou-ling aujourd’hui.

La voie chinoise vers la démocratie – selon le Livre blanc – a été rocailleuse, et sinueuse aussi. Plusieurs fois, elle a emprunté la voie de l’expérimentation et des choix divergents. Il n’a pas été facile de trouver une voie qui convienne à un vaste pays peuplé d’1,4 milliard d’habitants. En exemple, le Livre blanc cite les années agitées et conflictuelles de la Révolution culturelle. Elles ont été une catastrophe pour le peuple chinois – et pas pour la dernière fois. La Chine a continué à développer sa société et sa démocratie, à expérimenter et à choisir la meilleure solution – tout cela dans l’esprit de Confucius pour qui l’apprentissage figurait au sommet des vertus. La Chine a par la suite progressivement transformé son économie planifiée et centralisée en une économie de marché socialiste vitale à la chinoise. De plus, le pays s’est ouvert à l’étranger, ce qui a conduit à un miracle économique d’une ampleur historique. Aujourd’hui, les sondages montrent que depuis de nombreuses années, le taux de satisfaction de la population à l’égard du gouvernement chinois dépasse constamment les 90%.

Appréciation intégrale du Conseil d’Etat chinois

En Occident, la vie politique se concentre souvent sur les élections. De variés partis se disputent le pouvoir, ce qui dégénère souvent, si bien que le respect de l’adversaire politique disparaît et le pays se divise en camps hostiles (ce qui est aujourd’hui notamment le cas aux Etats-Unis). Ou alors, il arrive que les partis dominants tentent d’éliminer des groupes entiers d’électeurs, ce que l’on peut observer en Allemagne avec l’AfD (Alternative für Deutschland, prétendument d’extrême droite). De telles phénomènes ont tendance à se multiplier. En Chine, par contre, le pouvoir est prédéterminé, de sorte que la politique et les procédures démocratiques s’orientent davantage vers la coopération (et moins vers la lutte pour le pouvoir). Ce qui pourrait s’avérer être un avantage dans la concurrence internationale.

Selon les auteurs du Livre blanc, le peuple chinois montre un intérêt croissant pour la participation démocratique. Celle-ci ne cesse de croître en ampleur et en profondeur. Ainsi, le peuple participe à la gestion des affaires de l’Etat, aux affaires sociales, économiques et culturelles. Il élabore des propositions pour les questions locales et pour les plans de développement nationaux au plus haut niveau. Cette pratique démocratique a commencé de manière très simple : aux débuts de la République, la grande majorité des paysans étaient analphabètes les élections étant organisées selon la méthode du “haricot” : Il suffisait à un électeur d’insérer un haricot dans la coquille du candidat qu’il préférait.

Des développements sociaux et économiques d’envergure

La Chine compose un cinquième de la population mondiale. Mais sa consommation de ressources par habitant est faible. Le succès actuel n’aurait pas été possible sans une direction politique “sage”, ayant reçu le “mandat du ciel” – pour reprendre une formule de Confucius. En quelques décennies seulement, la Chine a connu un développement industriel que les pays industrialisés occidentaux ont mis plusieurs siècles à réaliser. Malgré les changements sociaux dramatiques, la société a largement réussi à rester stable et à éviter de grands troubles sociaux.

En Chine, la liberté individuelle s’est développée en très peu de temps, dans une mesure qui ne s’était jamais produite au cours de ses milliers d’années d’histoire. Aujourd’hui, les Chinois voyagent librement à travers le pays, 16000 entreprises sont créées chaque année et un milliard de personnes sont interconnectés sur Internet.

A l’encontre de la pensée hégémonique

Il n’existe pas une seule voie vers la démocratie, ni un seul modèle. Ce qui peut causer des problèmes, c’est le moment où les gouvernements occidentaux considèrent que ceux qui ne se sont pas en accord avec eux ont tort, écrivent les auteurs du Livre blanc. La difficulté ne réside pas dans les écarts entre les modèles de démocratie variés, mais dans les préjugés, synonymes d’hostilité envers les tentatives d’autres pays de trouver sa voie qui conduise vers la démocratie. Sous prétexte d’apporter la “démocratie”, ils s’immiscent dans les affaires intérieures d’un pays violant ainsi sa souveraineté. De ce fait, ils n’imposent pourtant pas la démocratie mais leurs propres intérêts hégémoniques.

Dans ses efforts de modernisation, la Chine n’a pas suivi la voie préfabriquée des pays occidentaux. Elle n’a pas copié leurs modèles, mais s’est créé un modèle approprié. Pour faire avancer le progrès humain, tous les pays doivent trouver leur propre voie vers ce but.

La Chine, ouverte à la coopération…

Le peuple chinois est prêt à coopérer avec tous les autres peuples du monde afin de cultiver et de faire progresser les valeurs générales, telles la paix, le développement, le respect, l’équité, la justice, la démocratie et la liberté, acquis communs de l’humanité toute entière. Dans un esprit de respect mutuel, écrivent les auteurs, “nous ajouterons de nouveaux éléments au monde et avancerons sur la voie de la communauté mondiale”.

… et immergée dans une culture millénaire

La Chine puise sa sagesse et sa force dans sa culture et ses traditions évoluées au cours de 5000 ans. Le monde d’aujourd’hui connaît des changements qu’il n’a pas connus depuis des siècles. Toutes les voies honnêtes vers la démocratie, choisies par les peuples eux-mêmes, méritent – voilà la recommandation finale du Conseil d’Etat chinois – le respect du monde !

Horizons et débats

Lire aussi :
04/12/2021, La Chine publie un livre blanc sur sa démocratie, Centre d’Informations Internet de Chine.
04/12/2021, Chine : une démocratie qui fonctionne (texte intégral), Xinhua (traduction automatique).
13/11/2023, Démocratie chinoise, Chine en Question.
La Chine et ses campagnes, Transcontinentales, 2006.
René DUMONT, Révolution dans les campagnes chinoises, 1957
Compte-rendu : GéocarrefourL’Information GéographiqueNoroisPolitique étrangèreRevue de Géographie AlpineRevue française de science politique.
Hélène MARCHISIO, La vie dans les campagnes chinoises, 1982
Compte-rendu : Cahiers de géographie du QuébecÉtudes ruralesRevue d’études comparatives Est-Ouest.
Jan MYRDAL, Un village de la Chine populaire, 1964
Compte-rendu : L’Homme et la sociétéPolitique étrangèrePopulationTiers Monde.
Dossier documentaire Géopolitique Chine (avec liens partagés), Chine en Question.
Revue de presse hebdomadaire Chine, Chine en Question.
Revue de presse quotidienne Chine, Chine en Question.
Veille informationnelle 中國 Chine, Monde en Question.

L’économie de guerre de l’OTAN et la Chine


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Voici quelques d’un entretien avec l’économiste américain Michael Hudson concernant la Chine :

Les États-Unis perdent la bataille partout dans le monde. Ils perdent la bataille économique contre la Russie et la Chine. La Russie augmente sa production industrielle, non seulement militaire, mais aussi dans la production d’avions et d’automobiles. La Chine est en croissance, mais pas les États-Unis. Et surtout, l’Europe s’enfonce dans une dépression provoquée par l’effondrement, ou devrais-je dire, la destruction de l’industrie allemande suite aux sanctions contre la Russie. Et aussi les sanctions que les États-Unis insistent pour que l’Europe impose à la Chine.

La Chine et la Russie sont bien en avance sur les États-Unis dans la plupart des technologies en croissance dont nous parlons, pas encore dans la gravure ultraviolette des puces informatiques, mais dans de nombreux domaines.
Ainsi, l’ensemble du progrès technologique s’éloigne de l’Amérique du Nord et des États-Unis, où il était depuis la Première Guerre mondiale, vers la Russie et la Chine.

La clé pour comprendre l’Occident est que le néolibéralisme est la privatisation des besoins et des services publics de base. Tout au long de l’histoire, l’utilité publique la plus importante a toujours été la capacité de créer de la monnaie et du crédit.
Et ce que la Chine possède qu’aucun autre pays n’a, c’est que sa banque centrale a créé sa propre monnaie.
Et lorsque le gouvernement crée de l’argent par le biais du Trésor, en investissant de l’argent dans l’économie, il dépense de l’argent pour réellement construire des choses, principalement pour construire des biens immobiliers, pour loger les Chinois, mais aussi pour construire des chemins de fer à grande vitesse, pour fournir un système éducatif dans toute la Chine.

Les banques occidentales ne financent pas les services publics, et une fois que vous avez réduit les impôts et contraint un gouvernement au déficit, vous financez alors le déficit en privatisant vos routes, les transformant en routes à péage. Vous privatisez votre système postal. Vous privatisez votre système de santé de sorte qu’il n’y a plus beaucoup de soins de santé, comme c’est le cas en Angleterre, par exemple. Vous faites ressembler l’ensemble de l’économie occidentale à l’Angleterre d’après Margaret Thatcher, où les gens qui sont en fait des salariés ne peuvent plus se permettre de vivre à Londres. Cela s’adresse aux investisseurs étrangers ou aux personnes qui travaillent dans le secteur financier. Les salariés doivent vivre en banlieue pour pouvoir utiliser le transport ferroviaire privatisé.

La Chine, en gardant le contrôle de la finance, contrôle réellement qui va obtenir le crédit, et le crédit est en réalité le planificateur économique. Le néolibéralisme occidental dit que le gouvernement ne devrait pas planifier. Wall Street devrait faire la planification parce que c’est Wall Street qui fournit le crédit qui détermine qui obtiendra les ressources et ce qu’ils vont en faire.

Le seul objectif de l’économie chinoise est la croissance, et non le pillage, la réduction des effectifs et la destruction des raids des entreprises. Il n’y a pas de raids d’entreprises en Chine. Il n’y aura aucun intérêt financier pour acheter Huawei ou les autres développeurs chinois. Il n’y a pas la classe financière parasitaire qui est devenue la centrale des planificateurs économiques des États-Unis.

21/01/2024, L’économie de guerre de l’OTAN s’effondre, Global South (traduction automatique)

Lire aussi :
Michael HUDSON, The Destiny of Civilization – Financial Capitalism, Industrial Capitalism, or Socialism, 2022 [Partage en ligne].
Le livre est basé sur une série de conférences sur le capitalisme financier et la nouvelle guerre froide. Il explique pourquoi le conflit entre les États-Unis et la Chine ne peut pas être simplement considéré comme une concurrence commerciale entre deux rivaux industriels. Il s’agit d’un conflit plus large entre deux systèmes politiques et économiques – non seulement entre le capitalisme et le socialisme, mais entre la logique d’une économie mixte industrielle [Chine et Russie] et celle d’une économie rentière financiarisée et désindustrialisée [États-Unis].
Michael HUDSON, Site (traduction automatique).
Dossier Économie Chine (avec liens partagés), Monde en Question.
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Poésie


 

En buvant

J’ai bâti mon refuge dans la sphère des humains,
Mais la ville est pour moi sans tumulte.
Cela vous semble impossible ?
Pour l’esprit détaché, tous les lieux sont lointains.

Je cueille des chrysanthèmes sous la haie de l’Est ;
Des montagnes du Midi j’éprouve le lointain –
Au couchant, leur souffle est sans pareil,
Ensemble y tournent les oiseaux.

Ici même, le Réel.
Comment le dire, dans l’oubli des mots ?

T’AO YUAN-MING (365-427)

AUTEURS Divers, La montagne vide – Anthologie de la poésie chinoise IIIe - XIe siècle, 1987 [Partage en ligne].

Lire aussi :
01/01/2024, Poésie, Ciné MondeMonde en QuestionMundo en CuestiónPalestine en Question.
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Noël en Chine


 

Si la Chine garde son calendrier soli-lunaire, elle a adopté le calendrier occidental basé sur la naissance de Jésus dit de Nazareth, qui serait né entre l’an 7 et l’an 5 de l’ère chrétienne à Bethléem. Alors que l’idée d’une origine du monde est étrangère à la pensée chinoise profondément athée, Noël est célébré en Chine comme une occasion festive, mais ce n’est pas un jour férié.

Les communautés chrétiennes restent très modestes après l’échec de l’évangélisation tentée à la fin du XVIe siècle par Matteo Ricci.

Il existe une différence importante entre Hong Kong, Macao, Beijing ou Shanghai, et les villes de province moins occidentalisées.

Comme partout dans le monde, Noël est surtout lié à son potentiel commercial et en Chine à consonance romantique comme le 14 février.

Le rôle de la Chine en tant que puissance manufacturière mondiale est mis en évidence à Noël. Le pays est un important producteur de produits liés à Noël, notamment des jouets, des décorations, des lumières et des arbres artificiels, qui sont exportés dans le monde entier.

25/12/2023
Serge LEFORT
Citoyen du Monde et rédacteur de Chine en Question

Lire aussi :
A quoi ressemble Noël en Chine ?, Renmin Ribao.
Noël en Chine expliqué !, Chinese Language Institute.
Noël au cinéma, Ciné Monde.
Noël au Mexique, Monde en Question.
Noël en Palestine, Palestine en Question. Le calendrier traditionnel chinois, Observatoire de Paris.
Dossier Astronomie CHINE, Monde en Question.
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Démocratie chinoise


 

Selon un préjugé, communément partagé, la démocratie serait un privilège des sociétés occidentales qui auraient le devoir de l’imposer à tous les autres y compris par la force.
La démocratie est un concept idéologique, fondé sur une conception essentialiste à visée universaliste, qui nie les processus historiques et les particularités culturelles. Or, la réalité montre une variété de pratiques. Ainsi l’Angleterre suit les règles d’une monarchie constitutionnelle, l’Allemagne celles d’une République fédérale et la France d’une République semi-présidentielle ou semi-parlementaire. L’Europe compte encore en 2023 dix monarchies héréditaires [1].

L’ignorance de la Chine est telle que tout le monde croit la propagande sur l’absence de démocratie. Le livre blanc, intitulé Le système des partis politiques, détaille pourtant le système de coopération multipartite c’est-à-dire la coopération entre le Parti Communiste, les partis démocratiques et les personnalités sans-parti :

Le système des partis politiques mis en application en Chine est celui de la coopération multipartite et de la consultation politique sous la direction du Parti communiste chinois (dénommé ci-après le « système chinois de coopération multipartite »). Il diffère non seulement du système concurrentiel entre deux partis ou plusieurs partis, qui est appliqué dans les pays occidentaux, mais encore du monopartisme appliqué dans certains autres pays. Le système chinois, qui s’est formé et développé au cours de la révolution, de l’édification et de la réforme du pays, est un système politique fondamental répondant à la conjoncture nationale chinoise, et un système socialiste à la chinoise, qui est une partie importante de la politique démocratique socialiste chinoise.
Introduction

Le système chinois de coopération multipartite regroupe le Parti communiste chinois (PCC) et les huit partis démocratiques. Les huit partis démocratiques désignent le Comité révolutionnaire du Guomindang de Chine, la Ligue démocratique de Chine, l’Association pour la construction démocratique de la Chine, l’Association chinoise pour la démocratie, le Parti démocratique paysan et ouvrier de Chine, le Zhigongdang de Chine, la Société Jiusan et la Ligue pour l’autonomie démocratique de Taiwan.
Introduction
Pour plus de détails, lire Les partis démocratiques et les personnalités sans-parti en Chine

L’assemblée populaire est l’organe par lequel le peuple exerce le pouvoir d’Etat ; elle est aussi un organe important grâce auquel les partis démocratiques réalisent leur fonction. Les membres des partis démocratiques occupent une certaine proportion parmi les représentants de l’assemblée populaire aux différents échelons, les membres de son comité permanent et les membres de ses commissions permanentes. Depuis la 1ère session de la Xe Assemblée populaire nationale en 2003, 177 000 membres des partis démocratiques et personnalités sans-parti ont été élus représentants de l’assemblée populaire aux différents échelons, dont 7 sont vice-présidents du Comité permanent de l’APN, 50 sont membres du Comité permanent de l’APN, 41 sont vice-présidents du comité permanent des assemblées populaires provinciales, 462 sont membres du comité permanent des assemblées populaires provinciales, 357 sont vice-présidents du comité permanent des assemblées populaires municipales, 2 084 sont membres du comité permanent des assemblées populaires municipales.
V. Le système de coopération multipartite et la construction du pouvoir d’Etat

Les partis démocratiques constituent l’une des catégories importantes de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC). Les membres des partis démocratiques sont largement représentés dans la CCPPC ainsi que dans son comité permanent et son groupe dirigeant à divers niveaux. Ils participent également aux commissions permanentes et aux organes de travail de la CCPPC en tant que membres ou responsables. Par exemple, lors de la première session du Xe Comité national de la CCPPC, les membres des partis démocratiques et les personnalités sans-parti ont totalisé 1 343 membres, soit 60% de la totalité ; 195 membres au comité permanent, soit 65,2% de la totalité ; 13 vice-présidents, soit 54,2% de la totalité. Au sein des comités locaux aux échelons des provinces (régions autonomes, municipalités relevant de l’autorité centrale), des villes et des districts, les partis démocratiques et les personnalités sans-parti comptent 336 000 membres.
VI. Le système de coopération multipartite et la Conférence consultative politique du peuple chinois

Alors qu’en Occident la démocratie est un dogme figé, le préambule du livre blanc Une démocratie qui fonctionne donne un élément clé de la pensée chinoise en la matière : “La démocratie est un phénomène concret en constante évolution.”

13/11/2023
Serge LEFORT
Citoyen du Monde et rédacteur de Chine en Question

Lire aussi :
Dossier documentaire Démocratie (avec liens partagés), Monde en Question.
Dossier Chine, Monde en Question.
Dossier documentaire Politique – Géopolitique – Stratégie Chine (avec liens partagés), Monde en Question.
Revue de presse hebdomadaire Chine, Chine en Question.
Revue de presse quotidienne Chine, Chine en Question.
Veille informationnelle 中國 Chine, Monde en Question.


Notes


[1] Monarchies héréditaires en 2023 :
– le royaume de Belgique ;
– le royaume de Danemark ;
– le royaume d’Espagne ;
– le grand-duché de Luxembourg ;
– la principauté de Liechtenstein ;
– la principauté de Monaco ;
– le royaume de Norvège ;
– le royaume des Pays-Bas ;
– le royaume de Suède ;
– le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord.
Sur l’histoire critique du concept de démocratie, lire : Luciano CANFORA, La démocratie – Histoire d’une idéologie, 1994 [Partage en ligne].
Sur les informations inexactes de ChatGPT concernant cet ouvrage, lire : ChatGPT en question et ChatGPT fournit des informations inexactes (sic).

Relations franco-chinoises


 

Le 27 janvier 2024 marquera les 60 ans de la reconnaissance de la République populaire de Chine par le gouvernement français, présidé à l’époque par Charles de Gaulle.
Au-delà des célébrations officielles souvent ennuyeuses, il est intéressant de faire le tour de la question à travers articles, revues, thèses et livres.

Les publications en français sont, comme d’habitude, indigentes. La thèse Quarante ans de dialogue – Évolution des relations politico-diplomatiques entre la France et la Chine (1964-2007) [Thèse en ligne] en est un exemple édifiant. Le titre est trompeur car l’auteur traite des relations diplomatiques entre la France et la Chine de 1995 à 2007 seulement dans la conclusion et sous la forme d’une énumération copiée-collée de sources internet.
Seuls les chapitres 2 et 3 pourraient être intéressants s’ils n’étaient rédigés dans le style Wikipédia peu propice à une analyse rigoureuse.

Je recommande plutôt la lecture des ouvrages de Nicole BENSACQ-TIXIER :
La France en Chine de 1840 à 1912, TheBookEdition, 2022 [Extrait en ligne] :

Les relations diplomatiques entre la France et la Chine s’ouvrent au milieu de XXe siècle à l’occasion d’une guerre : les diplomates français viennent s’installer et négocier le premier des “traités inégaux”. La période étudiée se termine avec l’avènement de la première République chinoise en 1911. Dans cet intervalle, diplomates et consuls vont vivre et travailler au rythme des grandes convulsions qui secouent la Chine, des guerres et des traités inégaux imposés par les pays européens, mais aussi par les États-Unis et le Japon. La vie quotidienne des diplomates français, leurs rapports avec les Chinois, constituent une part passionnante de ce livre, ainsi que leurs relations avec la “maison mère” du Quai d’Orsay.

La France en Chine de 1964 à l’aube du XXIe siècle (2 tomes), 2021, T1 TheBookEdition [Extrait en ligne] – T2 TheBookEdition [Extrait en ligne] :

Cet ouvrage présente le retour de la France en Chine à partir de la reconnaissance de la République Populaire par le général de Gaulle. Les rapports des ambassadeurs relatent les événements de 1964 aux années 2000.
Le tome 1 avec la Révolution culturelle confronte l’ambassadeur Lucien Paye à la violence des Gardes rouges.
Le tome 2 voit l’émergence de Deng Xiaoping, l’ouverture du pays sur le monde extérieur et le début des grands contrats pour la France.

Les publications américaines sont abondantes. Elles traitent des relations diplomatiques de la Chine en général ou avec d’autres pays (Russie, Inde, Australie, Moyen-Orient, Amérique du Sud ou Afrique) et principalement celles entre les États-Unis et la Chine.
Je recommande surtout : Adam GRYDEHØJ, SU Ping, China and The Pursuit of Harmony in World Politics – Understanding Chinese International Relations Theory,, Routledge, 2021 [Partage en ligne].
Au Mexique, les publications universitaires sont de bonne qualité notamment celles coordonnées par Enrique Dussel Peters pour l’UNAM.
Lire : Enrique DUSSEL PETERS (coordinador), 40 años de relación entre México y China – Acuerdos, desencuentros y futuro, UNAM, 2012 [Partage en ligne].

Les publications chinoises traduites en français sont très rares. Les romans et nouvelles, majoritairement publiés par Picquier, sont l’exception qui confirme la règle. On ne sait rien de l’histoire chinoise vue par les Chinois ni même des sciences et techniques, sujets pourtant moins polémiques.
Lire : La tradition scientifique chinoise, Chine en Question.
On appréciera d’autant plus l’effort éditorial de la Collection de la Chine, qui semble difficilement trouvable en librairie) :

Nous avons invité des experts et des savants chinois à rédiger la Collection de la Chine.
Elle comprend 12 volumes [en 2010] portant sur la géographie, l’histoire, la politique, l’économie, la culture, le droit, la diplomatie, la défense nationale, la société, les sciences, la technologie et l’éducation, l’environnement, les ethnies et la religion, qui aideront à nos amis lecteurs à acquérir l’abc de la Chine.
Extrait de l’avant-propos de l’éditeur

Je recommande particulièrement l’ouvrage de ZHANG Qingmin, La diplomatie chinoise – Paix, développement et coopération, Pages Ouvertes, 2011 [Partage en ligne] :

La Chine a établi, à ce jour, des relations diplomatiques avec 171 pays. Au fur et à mesure de l’augmentation de sa puissance économique et de l’élévation de son statut international, la diplomatie chinoise s’assigne une mission plus importante. Pendant la première période, la jeune diplomatie chinoise a eu pour tâche principale de s’opposer à la menace des superpuissances, de consolider son indépendance nationale, de sauvegarder sa souveraineté et l’intégrité de son territoire. En outre, la Chine a compris qu’elle ne peut se développer sans les relations internationales et que la croissance mondiale sera impossible sans elle. L’avenir et le destin chinois se lient de plus en plus étroitement avec le reste du monde.
Ce livre présente la stratégie de la “diplomatie globale” chinoise depuis 1949. La globalisation a jeté un défi sans pareil à la diplomatie contemporaine. En y faisant face, la Chine a découvert les opportunités qui lui sont offertes et se place aujourd’hui comme un acteur majeur du nouvel ordre mondial.

09/10/2023
Serge LEFORT
Citoyen du Monde et rédacteur de Chine en Question

Lire aussi :
27/01/1964, Établissement de relations diplomatiques entre la France et la Chine, France Archives.
07/04/2023, Déclaration conjointe entre la République française et la République populaire de Chine, Ministère des Affaires Etrangères de la République populaire de Chine.
Dossiers Relations franco-chinoises (1964-2023) : BNFComité d’échanges franco-chinoisLa France en ChineMinistère de l’Europe et des Affaires étrangèresMinistère des Affaires Etrangères de la République populaire de Chine.
Bibliographie Les relations franco-chinoises de 1964 à nos jours, Sciences Po.
Dossier Politique Chine, Monde en Question.
Dossier Politique – Géopolitique – Stratégie Chine (avec liens partagés), Monde en Question.
Revue de presse Chine-Monde, Chine en Question.
Veille informationnelle 中國 Chine, Monde en Question.

L’Europe premier exportateur mondial d’automobiles


Suivre l’actualité, courir après le vent.
Penser l’actualité, marcher à contre-courant.

 

Ce graphique contredit toute la propagande en cours contre les exportations d’automobiles chinoises en l’Europe.

Les 10 meilleurs exportateurs automobiles au monde (2000-2022), Visual Capitalist (traduction automatique), 30/09/2023.

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Dossier Économie Chine, Monde en Question.
Dossier Économie Chine (avec liens partagés), Monde en Question.
Revue de presse Économie Chine, Chine en Question.
Revue de presse hebdomadaire Chine, Chine en Question.
Revue de presse quotidienne Chine, Chine en Question.
Veille informationnelle 中國 Chine, Monde en Question.

La Chine premier exportateur mondial


 

Ce graphique contredit toute la propagande en cours sur la faillite de l’économie chinoise.

Les exportations mondiales par pays, Visual Capitalist (traduction automatique), 03/10/2023.

Il est intéressant de constater que l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Italie et même la Belgique devancent la France.

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Revue de presse hebdomadaire Chine, Chine en Question.
Veille informationnelle 中國 Chine, Monde en Question.

Une communauté mondiale de destin partagé


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Penser l’actualité, marcher à contre-courant.

 

Une communauté mondiale de destin partagé : les propositions et les actions de la Chine

Préface
I. L’humanité à la croisée des chemins
II. Une réponse à l’appel du temps et un projet pour l’avenir
III. Des racines profondes dans l’histoire et les traditions culturelles
IV. Direction et chemin
V. Action et contribution de la Chine
Conclusion

Préface

Dans l’univers, il n’existe qu’une seule Terre, la demeure commune de l’humanité. Malheureusement, cette planète dont nous dépendons pour notre subsistance est confrontée à des crises immenses et sans précédent, à la fois connues et inconnues, prévisibles et imprévisibles. La question de savoir si la civilisation humaine peut survivre à ces événements est devenue une question existentielle à laquelle il faut faire face sans détour. De plus en plus de gens se rendent compte que plutôt que d’amasser des richesses matérielles, la tâche la plus urgente est de trouver un modèle pour le développement durable de la civilisation humaine, car nous nous soucions tous de notre avenir.

Il y a dix ans, le président Xi Jinping a lancé l’idée de construire une communauté mondiale de destin commun, répondant à une question soulevée par le monde, par l’histoire et par l’époque : “Où va l’humanité ?” Sa proposition éclaire la voie à suivre alors que le monde cherche des solutions et représente la contribution de la Chine aux efforts mondiaux visant à protéger notre maison commune et à créer un avenir meilleur et prospère pour tous.

Pour construire une communauté mondiale de destin partagé, tous les peuples, tous les pays et tous les individus – nos destins étant interconnectés – doivent être unis dans l’adversité et contre vents et marées, naviguant vers une plus grande harmonie sur cette planète qui est notre chez-soi. Nous devons nous efforcer de construire un monde ouvert, inclusif, propre et beau, jouissant d’une paix durable, d’une sécurité universelle et d’une prospérité commune, transformant ainsi le désir des peuples d’une vie meilleure en réalité.

La vision d’une communauté mondiale de destin partagé prend en compte le bien-être de toute l’humanité. Il est basé à la fois sur l’observation du présent et sur une planification visionnaire pour l’avenir. Il définit les objectifs, trace la voie et propose des plans d’action pour les atteindre. Il s’agit de l’avenir de l’humanité et du destin de chaque être humain.

Le président Xi Jinping a évoqué pour la première fois la vision d’une communauté mondiale de destin partagé lors d’un discours devant l’Institut d’État des relations internationales de Moscou en 2013. Au cours de la dernière décennie, cette vision n’a cessé de s’enrichir. Il l’a étoffé avec une proposition en cinq points [Les cinq points sont les suivants : nous devons construire des partenariats dans lesquels les pays se traitent sur un pied d’égalité, s’engager dans des consultations approfondies et renforcer la compréhension mutuelle. Nous devons créer un environnement de sécurité caractérisé par l’équité, la justice, des efforts conjoints et des intérêts partagés. Nous devons promouvoir un développement ouvert, innovant et inclusif qui profite à tous. Nous devrions accroître les échanges entre les civilisations pour promouvoir l’harmonie, l’inclusion et le respect des différences. Nous devrions construire un écosystème qui donne la priorité à Mère Nature et au développement vert.] dans son discours lors du débat général de la 70e session de l’Assemblée générale des Nations Unies en 2015. Il a en outre proposé cinq objectifs pour le monde [Les cinq objectifs sont : Nous devons construire un monde de paix durable par le dialogue et la consultation. Nous devons construire un monde de sécurité commune pour tous grâce à des efforts conjoints. Nous devons construire un monde de prospérité commune grâce à une coopération gagnant-gagnant. Nous devons construire un monde ouvert et inclusif grâce aux échanges et à l’apprentissage mutuel. Nous devrions rendre notre monde propre et beau en poursuivant un développement vert et à faible émission de carbone.] dans son discours à l’Office des Nations Unies à Genève en 2017. Cela représente l’augmentation constante de la profondeur et de la portée de la vision.

La dernière décennie a été marquée par des progrès constants dans la mise en œuvre de cette vision. Des dimensions bilatérales aux dimensions multilatérales et régionales aux dimensions mondiales, des résultats sans précédent ont été obtenus sur tous les fronts. L’Initiative de la Ceinture et de la Route, l’Initiative de développement mondial, l’Initiative de sécurité mondiale et l’Initiative de civilisation mondiale ont pris racine et ont porté leurs fruits, apportant prospérité et stabilité au monde et créant des avantages substantiels pour les peuples.

Au cours de la dernière décennie, la vision d’une communauté mondiale de destin partagé a gagné un plus large soutien. De plus en plus de pays et de personnes ont compris que cette vision sert les intérêts communs de l’humanité, représente des appels populaires à la paix, à la justice et au progrès, et peut créer la plus grande synergie entre toutes les nations pour construire un monde meilleur. Il est désormais largement reconnu au sein de la communauté internationale que cette vision n’a rien à voir avec l’intérêt personnel et le protectionnisme. Au lieu de cela, en présentant la vision chinoise du développement humain, il confronte la pensée hégémonique de certains pays qui recherchent la suprématie. Il est donc d’une grande importance de promouvoir la solidarité et la coopération entre tous les pays et de créer un avenir meilleur pour l’humanité.

Le gouvernement chinois publie ce livre blanc pour présenter la base théorique, la pratique et le développement d’une communauté mondiale de destin partagé. Nous espérons que cela améliorera la compréhension et élargira le consensus au sein de la communauté internationale, et renforcera les efforts mondiaux pour réaliser cette vision.

I. L’humanité à la croisée des chemins

C’est une ère de promesses et une ère de défis. À un autre carrefour de l’histoire, nous devons choisir entre l’unité et la division, entre l’ouverture et la fermeture, entre la coopération et la confrontation. Alors que les intérêts généraux de l’humanité sont en jeu, ce choix met à l’épreuve la sagesse de tous les pays.

1. L’interdépendance est la tendance dominante tout au long de l’histoire

Au cours de son histoire, l’humanité est passée d’une société primitive à la révolution agricole, à la révolution industrielle et maintenant à la révolution de l’information. Même si ce processus a entraîné une forte augmentation de la productivité, une réalité fondamentale est restée inchangée : la Terre est notre seule et unique maison. Tous les pays portent la responsabilité de la sécurité de cette planète et de l’avenir de l’humanité. Si la quête du pouvoir et du profit dégénère en une concurrence vicieuse, voire en un conflit armé, l’autodestruction sera le résultat certain.

Tout au long de l’histoire, la paix et le développement ont été les principales aspirations de l’humanité. Après avoir subi les ravages des guerres et des conflits, en particulier les deux guerres mondiales, les peuples du monde entier ont acquis une conscience plus vive de la nécessité de chérir la paix, d’élargir la coopération et de rechercher un développement commun. L’idée selon laquelle “nous formons tous une seule famille humaine” gagne du terrain et le désir d’une communauté mondiale devient plus fort que jamais.

La mondialisation a amélioré la répartition des facteurs de production à l’échelle mondiale, notamment le capital, l’information, la technologie, la main-d’œuvre et la gestion. Comme s’il s’agissait de relier des lacs et des ruisseaux dispersés en une étendue d’eau ininterrompue, il tire les nations de l’isolement et les éloigne du modèle obsolète d’autonomie, en fusionnant leurs marchés individuels dans un marché mondial et en combinant leurs expériences respectives dans l’histoire mondiale.

À mesure que les technologies de l’information progressent de jour en jour, notamment dans les domaines d’Internet, du Big Data, de l’informatique quantique et de l’intelligence artificielle, les échanges humains sont devenus plus profonds, plus larges et plus étendus que jamais, et les pays sont plus interconnectés et interdépendants. À aucun moment dans le passé, la mondialisation ne fut une option ; c’est la réalité et le mode de vie. Le village planétaire devient de plus en plus petit – la plus longue distance entre deux endroits sur terre a été réduite à un vol de moins de 24 heures, et notre planète devient plate – une simple pression sur un téléphone portable nous connecte à l’autre bout du monde. en une fraction de seconde. Nous sommes dans un monde intégré. Ceux qui lui tourneront le dos n’y auront pas leur place.

Vivant sur la même planète, tous les pays, adjacents ou éloignés, grands ou petits, développés ou en développement, sont membres d’une communauté émergente d’intérêts, de responsabilités et de destin partagés, dont le bien-être et la sécurité sont interdépendants. Ce n’est que lorsqu’une attention appropriée sera accordée à l’avenir collectif de l’humanité qu’il sera possible que les souhaits de chaque pays, peuple et individu se réalisent. Quoi que nous rencontrions au cours de notre voyage, le seul bon choix est de travailler ensemble pour le bénéfice de tous.

2. Les défis mondiaux appellent une réponse mondiale

Notre monde subit des changements d’une ampleur jamais vue depuis un siècle. Divers problèmes, anciens et nouveaux, et complexes convergent et s’aggravent les uns les autres, posant des défis sans précédent à la société humaine. L’instabilité, l’incertitude et l’imprévisibilité sont désormais la norme.

Le déficit de paix s’accroît. Bien que la société humaine ait largement maintenu la paix depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les menaces contre la paix mondiale continuent de s’accumuler. La guerre est revenue sur le continent eurasien, les tensions montent et une série de points chauds apparaissent. L’ombre de la course aux armements persiste et la menace d’une guerre nucléaire – l’épée de Damoclès qui pèse sur l’humanité – demeure. Notre monde risque de sombrer dans la confrontation, voire dans la guerre.

Le déficit de développement s’aggrave. La reprise économique mondiale est lente et l’unilatéralisme et le protectionnisme sont endémiques. Certains pays se tournent vers une approche “petite cour, haute clôture” pour s’isoler ; ils poussent au découplage, à la rupture et à la “réduction des risques” des chaînes d’approvisionnement. Tout cela a causé des revers à la mondialisation. Dans le même temps, la pandémie de Covid-19 a inversé le développement mondial, exacerbant le fossé Nord-Sud, les lignes de fracture en matière de développement et la fracture technologique. L’indice de développement humain a diminué pour la première fois en 30 ans. La population pauvre de la planète a augmenté de plus de 100 millions de personnes et près de 800 millions de personnes souffrent de la faim.

Le déficit sécuritaire est flagrant. En raison d’une concurrence stratégique mondiale plus intense et d’un manque de confiance mutuelle entre les grands pays, la mentalité de la guerre froide a réapparu et les appels à la confrontation idéologique ont refait surface. Les actions hégémoniques, abusives et agressives de certains pays contre d’autres, sous forme d’escroquerie, de pillage, d’oppression et de jeu à somme nulle, causent de graves dommages. Les défis de sécurité non traditionnels sont en augmentation, notamment le terrorisme, les cyberattaques, la criminalité transnationale et les menaces biologiques.

Le déficit de gouvernance est plus grave. Le monde est confronté à de multiples crises de gouvernance. La crise énergétique, la crise alimentaire et la crise de la dette s’intensifient. Une gouvernance climatique mondiale est nécessaire de toute urgence, et la transition vers un développement vert et à faibles émissions de carbone nécessite des efforts dévoués sur une période prolongée. La fracture numérique continue de se creuser et une bonne gouvernance de l’intelligence artificielle fait défaut. La pandémie de Covid-19 est le miroir à travers lequel nous avons observé que le système de gouvernance mondiale prend encore plus de retard sur son temps et continue de s’effondrer sur les questions à résoudre. Il doit être réformé et amélioré.

Face aux crises mondiales, plus de 190 pays sont tous embarqués dans le même grand bateau. Seuls les gros bateaux peuvent résister aux vents violents et aux vagues déferlantes. Aucun pays, aussi fort soit-il, ne peut tout faire seul. Nous devons nous engager dans une coopération mondiale. Ce n’est que lorsque tous les pays travailleront ensemble, seulement lorsque nous alignerons les intérêts individuels sur les intérêts de tous, et seulement lorsque nous bâtirons véritablement une communauté mondiale de destin partagé, que l’humanité pourra surmonter les crises auxquelles elle est confrontée et naviguer vers un avenir meilleur.

3. La nouvelle ère appelle de nouvelles idées

Nous vivons une époque où le monde subit des changements rapides presque chaque jour. Nous ne pouvons plus interpréter la réalité dans laquelle nous vivons ni trouver des solutions satisfaisantes aux problèmes auxquels nous sommes confrontés au moyen des approches traditionnelles des relations internationales. Il est de plus en plus évident que l’idée selon laquelle “tous les pays forts rechercheront l’hégémonie”, l’obsession d’une force supérieure et la mentalité du jeu à somme nulle sont en conflit avec les besoins de notre époque. L’humanité a grand besoin de nouvelles idées qui génèrent des développements positifs et se conforment aux tendances historiques positives.

Il n’existe pas de loi d’airain dictant qu’une puissance montante recherchera inévitablement l’hégémonie. Cette hypothèse représente une pensée hégémonique typique et est ancrée dans le souvenir des guerres catastrophiques entre puissances hégémoniques dans le passé. La Chine n’a jamais accepté qu’une fois qu’un pays devient suffisamment fort, il recherche invariablement l’hégémonie. La Chine comprend la leçon de l’histoire : l’hégémonie prélude au déclin. Nous poursuivons le développement et la revitalisation par nos propres efforts, plutôt que par l’invasion ou l’expansion. Et tout ce que nous faisons a pour but d’offrir une vie meilleure à notre peuple, tout en créant davantage d’opportunités de développement pour le monde entier, et non dans le but de supplanter ou de soumettre les autres.

Le fort s’attaquant au faible n’est pas un moyen pour les humains de coexister. Si la loi de la jungle est imposée à la société humaine et que l’idée selon laquelle “le plus fort fait le bien” prévaut, le principe de l’égalité souveraine sera fondamentalement compromis et la paix et la stabilité mondiales seront gravement menacées. À l’ère de la mondialisation, tous les pays sont interdépendants et interconnectés. Par conséquent, la loi de la jungle et la mentalité du “gagnant rafle tout” ne mèneront nulle part : le développement inclusif pour le bénéfice de tous est la bonne voie à suivre. La Chine a toujours défendu l’équité et la justice et reste attachée à une coopération amicale avec d’autres pays, sur la base des Cinq principes de coexistence pacifique, afin de faire progresser la démocratie dans les relations internationales.

Le jeu à somme nulle dans lequel on gagne en faisant perdre aux autres est voué à l’échec. Néanmoins, certains pays s’accrochent encore à cet état d’esprit, recherchant aveuglément une sécurité absolue et des avantages monopolistiques. Cela ne contribuera en rien à leur développement à long terme ; cela créera simplement une menace majeure à la paix et à la prospérité mondiales. Aucun pays ne devrait espérer que les autres échouent. Au lieu de cela, il devrait collaborer avec d’autres pays pour le succès de tous. La Chine aligne systématiquement son développement sur le développement mondial et aligne les intérêts du peuple chinois sur les intérêts communs de tous les peuples du monde. Lorsque le monde prospère, la Chine prospère, et vice versa.

II. Une réponse à l’appel du temps et un projet pour l’avenir

À la croisée des chemins, l’humanité se trouve confrontée à deux options opposées. La première consiste à revenir à la mentalité de la guerre froide, qui approfondit les divisions et les antagonismes et attise la confrontation entre les blocs. L’autre consiste à agir pour le bien-être commun de l’humanité, à renforcer la solidarité et la coopération, à prôner l’ouverture et des résultats gagnant-gagnant, et à promouvoir l’égalité et le respect. Le bras de fer entre ces deux options façonnera en profondeur l’avenir de l’humanité et de notre planète.

Construire une communauté mondiale de destin partagé, c’est rechercher l’ouverture, l’inclusion, le bénéfice mutuel, l’équité et la justice. Le but n’est pas de remplacer un système ou une civilisation par un autre. Il s’agit plutôt de pays dotés de systèmes sociaux, d’idéologies, d’histoires, de cultures et de niveaux de développement différents qui se réunissent pour promouvoir des intérêts communs, des droits partagés et des responsabilités partagées dans les affaires mondiales. La vision d’une communauté mondiale de destin partagé se situe du bon côté de l’histoire et du côté du progrès humain. Il introduit une nouvelle approche des relations internationales, fournit de nouvelles idées pour la gouvernance mondiale, ouvre de nouvelles perspectives pour les échanges internationaux et dessine un nouveau projet pour un monde meilleur.

1. Introduire une nouvelle approche des relations internationales

L’ordre international actuel est confronté à une multitude de défis. Certains pays, attachés à la notion du plus fort qui fait le bien, se livrent délibérément à l’intimidation, au pillage et à la concurrence à somme nulle. L’écart de développement se creuse et le déficit de sécurité s’accroît. La pratique isolationniste et exclusive de la confrontation fondée sur les alliances va à l’encontre de la tendance à la multipolarité et de l’évolution des relations internationales dans l’après-guerre froide. En particulier avec l’essor d’un grand nombre de pays émergents et de pays en développement, l’ordre international actuel est de plus en plus en décalage avec l’évolution des temps. “De quel type de monde avons-nous besoin et comment construire un tel monde” est devenu une question vitale, car l’avenir de l’humanité est en jeu.

La réponse de la Chine à cette question des temps est de construire une communauté mondiale de destin partagé. Cela signifie qu’avec leurs avenirs étroitement liés, toutes les nations et tous les pays doivent se serrer les coudes, partager les bonheurs et les malheurs, vivre ensemble en harmonie et s’engager dans une coopération mutuellement bénéfique. L’idée repose sur une conception raisonnable des relations entre États. Il reflète le consensus général et les attentes communes de la communauté internationale et démontre le sens du devoir de la Chine en tant que grand pays responsable.

Dans ce village planétaire, tous les êtres humains forment une grande famille. Avec leurs intérêts étroitement liés et leurs avenirs imbriqués, les pays se transforment en une communauté de destin partagé. Une telle vision s’élève au-dessus des règles exclusives de la politique des blocs, de la notion du plus fort qui fait le bien et des “valeurs universelles” définies par une poignée de pays occidentaux. Il s’inscrit dans la tendance de l’époque, fait écho à l’appel à la coopération mondiale et contribue à un ordre international plus juste et équitable.

2. Mettre en lumière les nouveautés de la gouvernance mondiale

Le concept d’une communauté mondiale de destin partagé soutient que tous les pays partagent un avenir commun et envisage un monde caractérisé par l’ouverture et l’inclusion, l’équité et la justice, la coexistence harmonieuse, la diversité et l’apprentissage mutuel, ainsi que l’unité et la coopération.

– Ouverture et inclusivité. Les pays ne devraient pas tracer de lignes fondées sur une idéologie, cibler des pays spécifiques ou se regrouper pour former des blocs exclusifs. L’océan est vaste car il admet tous les fleuves. Pour construire une communauté mondiale de destin, les pays doivent faire progresser la démocratie dans les relations internationales afin de garantir que l’avenir du monde soit déterminé par tous, que les règles internationales soient écrites par tous, que les affaires mondiales soient gouvernées par tous et que les fruits soient du développement sont partagés par tous.

– Équité et justice. Le monde a besoin de justice, pas d’hégémonisme. Aucun pays n’a le droit de dominer les affaires mondiales, de dicter l’avenir des autres ou de monopoliser les avantages du développement. Les pays doivent sauvegarder l’ordre international fondé sur le droit international, maintenir l’autorité de l’État de droit international et garantir une application égale et unifiée du droit international. La pratique de deux poids, deux mesures ou l’application sélective de la loi doivent être rejetées.

– Coexistence harmonieuse. Les pays doivent s’efforcer de parvenir à une coexistence pacifique et à un développement commun en recherchant un terrain d’entente tout en réservant leurs divergences. La planète Terre n’est pas une arène de lutte entre pays, mais une scène de coexistence humaine. Malgré leurs différences et leurs caractéristiques diverses, les pays peuvent se développer ensemble dans l’harmonie et l’unité, et c’est précisément cette diversité qui donne la force au développement mondial.

– Diversité et apprentissage mutuel. Des histoires, des conditions nationales, des groupes ethniques et des coutumes différentes ont donné naissance à diverses civilisations. La diversité des civilisations humaines est une caractéristique fondamentale de notre monde. L’apprentissage mutuel entre les civilisations donne une impulsion importante au progrès humain. Les pays doivent se respecter les uns les autres et poursuivre ensemble un développement commun par le biais des échanges et de l’apprentissage mutuel.

– Unité et coopération. Les pays devraient agir pour le bien commun. Poursuivre le développement à huis clos ne peut que conduire à la pauvreté. Vu du point de vue du “pays d’abord”, le monde est petit et peuplé, et enfermé dans une “concurrence féroce” ; vu dans la perspective d’un avenir partagé, le monde est vaste et regorge d’opportunités de coopération. Aucun pays ne peut à lui seul relever les défis mondiaux du développement. La coopération entre tous les pays est la seule option viable.

3. Ouvrir de nouvelles perspectives aux échanges internationaux

La Chine a fait une proposition en cinq points pour construire une communauté mondiale de destin dans les domaines des partenariats, de l’environnement de sécurité, du développement, des échanges entre civilisations et de l’écosystème. Cela a ouvert de nouvelles perspectives pour les échanges internationaux.

Nous devrions construire des partenariats dans lesquels les pays se traitent sur un pied d’égalité, engager de vastes consultations et renforcer la compréhension mutuelle. Le principe de l’égalité souveraine transparaît dans la Charte des Nations Unies. Tous les pays sont égaux. Les grands, les puissants et les riches ne devraient pas intimider les petits, les faibles et les pauvres. Nous devons défendre le multilatéralisme et rejeter l’unilatéralisme. Nous devrions remplacer la mentalité dépassée selon laquelle le gagnant rafle tout par une nouvelle vision de recherche de résultats gagnant-gagnant pour tous. Nous devons forger des partenariats mondiaux aux niveaux international et régional et adopter une nouvelle approche des relations entre États, fondée sur le dialogue plutôt que sur la confrontation et recherchant le partenariat plutôt que l’alliance. Dans la gestion de leurs relations, les grands pays doivent suivre les principes d’absence de conflit, de non-confrontation, de respect mutuel et de coopération gagnant-gagnant. Les grands pays devraient traiter les petits pays sur un pied d’égalité et adopter la bonne approche en matière d’amitié et d’intérêts.

Nous devrions créer un environnement de sécurité caractérisé par l’équité, la justice, des efforts conjoints et des intérêts partagés. À l’ère de la mondialisation économique, la sécurité de tous les pays est interdépendante et chacun a un impact sur les autres. Aucun pays ne peut maintenir à lui seul une sécurité absolue, et aucun pays ne peut parvenir à la stabilité en déstabilisant les autres. La loi de la jungle laisse les faibles à la merci des forts ; ce n’est pas la manière dont les pays mènent leurs relations. Ceux qui choisissent d’opprimer s’attireront du mal, comme soulever une pierre pour la laisser tomber sur leurs propres pieds. Nous devons rejeter la mentalité de guerre froide dans toutes ses manifestations et favoriser une nouvelle vision de sécurité commune, globale, coopérative et durable.

Nous devrions promouvoir un développement ouvert, innovant et inclusif qui profite à tous. Le développement n’a de sens que s’il est inclusif et durable. Réaliser un tel développement nécessite de l’ouverture, une assistance mutuelle et des relations mutuellement bénéfiques. Le développement mondial à long terme ne peut pas être fondé sur le fait qu’un groupe de pays devienne de plus en plus prospère tandis qu’un autre groupe de pays reste chroniquement pauvre et arriéré. Le développement doit figurer en bonne place sur l’agenda international et des efforts doivent être déployés pour réduire les inégalités et les déséquilibres du développement mondial, en ne laissant aucun pays ni individu de côté.

Nous devrions accroître les échanges entre les civilisations pour promouvoir l’harmonie, l’inclusion et le respect des différences. Il existe plus de 200 pays et régions, plus de 2 500 groupes ethniques et un grand nombre de religions dans notre monde. Cette diversité culturelle est ce qui rend le monde coloré. La diversité engendre les échanges, les échanges mènent à l’intégration et l’intégration amène le progrès. Ce n’est qu’en défendant l’égalité, l’apprentissage mutuel, le dialogue et l’inclusion des civilisations, et en œuvrant pour le respect mutuel, le partage d’expériences et la coexistence harmonieuse tout en préservant la diversité, que le monde pourra maintenir sa diversité et prospérer. Nous devons respecter toutes les civilisations, nous traiter les uns les autres sur un pied d’égalité et nous inspirer les uns des autres pour stimuler le développement créatif de la civilisation humaine.

Nous devrions construire un écosystème qui donne la priorité à Mère Nature et au développement vert. L’humanité a peut-être la capacité d’utiliser la nature et même de la transformer, mais elle n’en fait pas moins partie. Nous devons prendre soin de la nature et ne pas nous placer au-dessus d’elle. Nous devons concilier le développement industriel avec la nature et rechercher l’harmonie entre l’humanité et la nature pour parvenir à un développement mondial durable et à un développement humain global. Nous devons respecter la nature, suivre ses voies et la protéger. Nous devons poursuivre résolument un développement vert, à faibles émissions de carbone, circulaire et durable.

4. Définir une nouvelle vision pour construire un monde meilleur

La Chine propose de construire un monde ouvert, inclusif, propre et beau, jouissant d’une paix durable, d’une sécurité commune et d’une prospérité commune. De “la proposition en cinq points” aux “cinq objectifs”, le concept d’une communauté mondiale de destin partagé a acquis une perspective historique plus large et une signification plus profonde, et a fixé un objectif plus clair et tracé un plan plus clair pour l’avenir de l’humanité.

Nous devrions construire un monde de paix durable grâce au dialogue et à la consultation. Cela signifie transformer les épées de la guerre en socs de charrue pour la paix. Le mur de pierre à l’entrée du siège de l’UNESCO porte l’inscription d’un seul message : “Puisque les guerres naissent dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être construites les défenses de la paix.” Tout au long de l’histoire de l’humanité, l’obsession du pouvoir et de l’hégémonie a conduit à de fréquentes guerres et à des pertes de vies humaines. Les leçons sont douloureuses et profondes, et nous devons retirer les fusibles de la guerre de nos esprits. Les grands pays devraient traiter les plus petits sur un pied d’égalité au lieu de rechercher une domination unilatérale ou d’imposer leur volonté aux autres. Aucun pays ne devrait ouvrir la boîte de Pandore en provoquant délibérément des troubles et des conflits armés ou en portant atteinte à l’État de droit international. Les pays doivent respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de chacun.

Nous devrions construire un monde de sécurité commune pour tous grâce à des efforts conjoints. Cela signifie transformer la sécurité absolue pour l’un en sécurité commune pour tous. Aucun endroit au monde ne jouit d’une sécurité absolue, et un pays ne peut pas bâtir sa sécurité sur les troubles des autres. Les menaces contre d’autres pays peuvent se transformer en défi pour son propre pays. Lorsque les voisins sont en difficulté, au lieu de renforcer leurs propres clôtures, chacun devrait tendre la main. Alors que les défis prennent souvent des dimensions mondiales, il est d’autant plus important que les pays coopèrent pour les relever, en transformant la pression en motivation et les crises en opportunités. L’action unilatérale ou la croyance aveugle dans le recours à la force ne peuvent pas répondre aux menaces complexes à la sécurité internationale. La seule solution réside dans une sécurité coopérative et commune. Il est normal qu’il y ait des différences entre les pays, et ils doivent être abordés de manière appropriée par le dialogue et la consultation. Tant que nous faisons preuve de sincérité, de bonne volonté et de sagesse politique, aucun conflit n’est trop important pour être résolu et aucune glace n’est trop épaisse pour être brisée.

Nous devrions construire un monde de prospérité commune grâce à une coopération gagnant-gagnant. Cela signifie dire adieu à la mentalité du gagnant qui remporte tout et partager les réalisations en matière de développement. De nos jours, la communauté internationale est devenue un appareil sophistiqué et intégré, dans la mesure où le retrait d’une seule partie entraînerait de graves problèmes pour son fonctionnement global. Nous devons maintenir la bonne direction de la mondialisation économique et nous opposer à toute tentative visant à établir des blocages technologiques, à provoquer des divisions technologiques ou à rechercher un découplage du développement. Même si nous devons agrandir le gâteau de l’économie mondiale, il est encore plus important de bien le diviser, afin que les réalisations en matière de développement profitent plus équitablement aux populations de tous les pays et conduisent à une véritable coopération et à des résultats gagnant-gagnant.

Nous devrions construire un monde ouvert et inclusif grâce aux échanges et à l’apprentissage mutuel. Cela signifie dire adieu à la mentalité selon laquelle une civilisation est supérieure à une autre et commencer à apprécier les forces des autres civilisations. Notre monde peut pleinement s’adapter à la croissance et au progrès communs de tous les pays, et le succès d’un pays ne signifie pas l’échec d’un autre. Il n’existe pas de voie de développement universellement applicable. Une voie de développement qui profite continuellement aux populations est la plus viable. Les pays et les nations doivent respecter leurs différences et rechercher l’harmonie sans uniformité, et les civilisations doivent tirer leur force les unes des autres et progresser ensemble. Les échanges et l’apprentissage mutuel entre les civilisations devraient être un moteur du progrès humain et un fondement solide de la paix mondiale.

Nous devrions rendre notre monde propre et beau en poursuivant un développement vert et à faibles émissions de carbone. Cela signifie dire adieu à l’exploitation destructrice des ressources et préserver et profiter des montagnes luxuriantes et des eaux claires. L’humanité coexiste avec la nature. Tout dommage que nous infligeons à la nature finira par revenir nous hanter. Nous tenons souvent pour acquis les ressources naturelles telles que l’air, l’eau, le sol et le ciel bleu. Mais nous ne pourrions pas survivre sans eux. L’industrialisation a créé un niveau de richesse matérielle sans précédent, mais elle a également infligé des dommages irréparables à l’environnement. Nous ne devons pas épuiser toutes les ressources que nous ont léguées les générations précédentes et ne rien laisser à nos enfants, ni poursuivre le développement de manière destructrice. Les montagnes luxuriantes et les eaux limpides sont des atouts inestimables.

Construire une communauté mondiale de destin partagé est la stratégie proposée par la Chine pour réformer et améliorer le système de gouvernance internationale. Cela ne signifie pas que le système international doive être démantelé ou reconstruit à zéro. Cela signifie plutôt promouvoir une plus grande démocratie dans les relations internationales et rendre la gouvernance mondiale plus juste et équitable. Cette vision importante reflète l’aspiration commune la plus large des peuples de tous les pays en quête de paix, de développement et de stabilité, ainsi que le consensus le plus large entre des pays ayant des origines culturelles différentes et à des stades de développement différents. Il transcende les mentalités dépassées telles que le jeu à somme nulle, la politique de puissance et les affrontements de la guerre froide. C’est devenu l’objectif global de la diplomatie chinoise dans la nouvelle ère.

III. Des racines profondes dans l’histoire et les traditions culturelles

Le concept d’une communauté mondiale de destin partagé est profondément enraciné dans le profond héritage culturel de la Chine et dans son expérience unique de modernisation. Elle perpétue les traditions diplomatiques de la République populaire de Chine et s’appuie sur les réalisations exceptionnelles de toutes les autres civilisations. Il manifeste les traditions historiques séculaires de la Chine, les caractéristiques distinctes de son époque et une richesse de valeurs humanistes.

1. Hériter du meilleur de la culture traditionnelle chinoise

La belle culture traditionnelle de la Chine incarne l’essence de la civilisation chinoise. Il fournit des informations inspirantes pour aider à comprendre et à façonner le monde et à relever les défis actuels, et contient des éléments de la vision de construire une communauté mondiale de destin partagé.

L’harmonie est le concept central de la culture chinoise, qui valorise la primauté de l’harmonie et de l’harmonie au sein de la diversité, poursuit l’idéal d’harmonie et de solidarité vers le progrès commun et embrasse la diversité culturelle et l’harmonie mondiale.

La nation chinoise croit que toutes les nations forment ensemble une seule communauté, prône la fraternité entre tous les peuples et la paix pour tous les pays, suit le principe des relations interétatiques selon lequel les forts n’intimident pas les faibles et les riches n’insultent pas les pauvres, et poursuit un monde de l’équité et la justice pour le bien commun.

La nation chinoise prône la bienveillance universelle, estimant que les vertueux ne sont jamais laissés seuls, prônant le bon voisinage avec bonne foi et bonne volonté, et poursuivant à la fois l’amitié et les intérêts tout en donnant la priorité à l’amitié.

La nation chinoise observe la règle selon laquelle “pour s’établir, il faut d’abord aider les autres à s’établir ; pour réussir, il faut d’abord aider les autres à réussir”, estimant qu’aider les autres, c’est s’aider soi-même. Il défend également le principe selon lequel “ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qu’on vous fasse” et n’impose jamais sa volonté aux autres nations.

La nation chinoise agit sur la base de la conviction que les humains font partie de la nature et suit le vieil adage : “Pêchez avec une ligne mais pas avec un filet ; lorsque vous chassez à la chasse, ne visez pas un oiseau perché.” Il vénère les lois de l’univers, aime la nature et recherche l’harmonie entre l’humanité et la nature.

2. Présenter la vision globale du Parti communiste chinois

Défendre toujours une vision globale fait partie de l’expérience précieuse accumulée par le Parti communiste chinois (PCC) au cours de son histoire centenaire. Au cours des cent dernières années et plus, le PCC a toujours recherché le bonheur du peuple chinois et le renouveau de la nation chinoise tout en poursuivant le progrès pour l’ensemble de l’humanité et le bien commun du monde. Il a réussi à conduire le peuple chinois sur une voie typiquement chinoise vers la modernisation et le développement d’une nouvelle forme de progrès humain. Ces succès ont jeté des bases solides pour bâtir une communauté mondiale de destin, tracer la voie et ouvrir de larges perspectives à cette grande entreprise.

Le PCC s’engage à rechercher le progrès de la Chine tout en bénéficiant au reste du monde, en apportant une vie meilleure au peuple chinois, en aidant également les autres peuples à prospérer et en contribuant davantage à l’humanité. Le rapport présenté au 20e Congrès national du PCC en 2022 a tracé un grand plan pour rajeunir la nation chinoise sur tous les fronts en ouvrant la voie à une modernisation proprement chinoise, et a souligné que s’efforcer de construire une communauté mondiale de destin partagé est l’une des exigences intrinsèques. de la modernisation chinoise, affirmant le lien étroit entre l’avenir de la Chine et celui de l’humanité toute entière.

Le PCC conduit le peuple chinois à ouvrir et à élargir la voie de la modernisation de la Chine, en se basant à la fois sur les conditions particulières de la Chine et sur les approches communes des autres pays. La modernisation chinoise est la modernisation de la prospérité commune pour une immense population, du progrès matériel et culturel et éthique coordonné, de l’harmonie entre l’humanité et la nature et du développement pacifique. Toutes ces caractéristiques ont fourni une expérience utile à d’autres pays en développement et une option plus solide et plus durable pour construire conjointement une communauté mondiale de destin partagé.

3. Promouvoir les belles traditions diplomatiques de la Chine nouvelle

Au cours des 70 dernières années et plus, la Chine a réalisé des progrès notables, établi de belles traditions et forgé un caractère tenace et des atouts uniques dans le développement de ses relations extérieures. L’initiative de construction d’une communauté mondiale de destin partagé s’appuie sur les philosophies diplomatiques, la pensée stratégique et les traditions de la RPC et ouvre de nouveaux horizons pour la diplomatie des grands pays à la chinoise.

Après la création de la RPC en 1949, la Chine s’est engagée dans une politique étrangère de paix indépendante et a mis en avant les Cinq principes de coexistence pacifique, la théorie des Trois Mondes et d’autres principes, politiques et idées. Cela a permis à la Chine de trouver sa place, de gagner le respect et d’étendre sa portée au sein de la communauté internationale. Après le lancement de la réforme et de l’ouverture en 1978, la Chine a affirmé que la paix et le développement étaient les tendances sous-jacentes de l’époque. Il prône la multipolarité et une plus grande démocratie dans les relations internationales, promeut un monde harmonieux et réalise des progrès significatifs dans la diplomatie chinoise dans le monde.

Dans la nouvelle ère, défendant la paix, le développement et la coopération gagnant-gagnant, la Chine a fait progresser sa diplomatie de grand pays sur tous les fronts et a élaboré une stratégie diplomatique multiforme, multidimensionnelle et multidimensionnelle. La Chine a lancé une série d’initiatives visionnaires, notamment une communauté mondiale de destin partagé, un nouveau type de relations internationales, les valeurs communes de l’humanité, l’Initiative la Ceinture et la Route, l’Initiative de développement mondial, l’Initiative de sécurité mondiale et la Civilisation mondiale. Initiative et a promu un ensemble d’approches en matière de gouvernance mondiale, d’amitié et d’intérêts, de sécurité, de développement, de coopération et d’éco-environnement. Tous ces éléments portent des caractéristiques, un style et une philosophie typiquement chinois.

4. Intégrer les réalisations exceptionnelles d’autres civilisations

Le concept d’une communauté mondiale de destin intègre le meilleur des cultures d’attrait et d’impact durables qui ont transcendé le temps, l’espace et les frontières nationales au cours de l’histoire de l’humanité. Il cristallise les valeurs partagées par des personnes de différentes régions, cultures, origines ethniques et croyances religieuses différentes. Il s’appuie sur les réalisations exceptionnelles de l’intégration culturelle entre diverses civilisations. Il incarne l’aspiration commune de toute l’humanité.

Toutes les civilisations du monde ont des manifestations du concept de communauté mondiale de destin partagé. Les philosophes de la Grèce antique ont mené des recherches primaires sur ce concept basé sur les cités-États, estimant que l’humanité, en tant que communauté, devait agir de concert pour poursuivre des intérêts communs et devait donc vivre en harmonie. La littérature indienne ancienne rapporte la devise “Sous le ciel – une famille”. La philosophie africaine d’Ubuntu soutient que “Je suis parce que nous sommes”, mettant l’accent sur l’interdépendance de l’humanité.

Le concept d’une communauté mondiale de destin partagé reflète les intérêts communs de toutes les civilisations – paix, développement, unité, coexistence et coopération gagnant-gagnant. Un proverbe russe dit : “Ensemble, nous pouvons surmonter la tempête”. L’écrivain suisse-allemand Hermann Hesse a proposé : “Ne servez pas la guerre et la destruction, mais la paix et la réconciliation”. Un proverbe allemand dit : “L’effort d’un individu est une addition ; l’effort d’une équipe est une multiplication”. Un proverbe africain dit : “Un seul pilier ne suffit pas pour construire une maison”. Un proverbe arabe affirme : “Si tu veux marcher vite, marche seul ; si vous voulez marcher loin, marchez ensemble”. Le poète mexicain Alfonso Reyes a écrit : “La seule façon d’être nationalement rentable est d’être généreusement universel.” Un proverbe indonésien dit : “La canne à sucre et la citronnelle poussent en touffes denses.” Un proverbe mongol conclut : “Les voisins sont profondément liés et partagent un destin commun.” Tous les récits ci-dessus manifestent la profonde essence culturelle et intellectuelle du monde.

En construisant une communauté mondiale de destin partagé, tous les pays devraient respecter les normes largement reconnues des relations internationales. Depuis l’avènement des temps modernes, un ordre international juste et équitable constitue l’objectif de longue date de toute l’humanité. Du principe d’équité et de souveraineté établi par la Paix de Westphalie en 1648, à l’humanitaire international établi par les Conventions de Genève en 1864, puis aux quatre buts et sept principes établis par la Charte des Nations Unies en 1945, et plus tard à la Cinq principes de coexistence pacifique proposés lors de la Conférence de Bandung en 1955, ces normes des relations internationales ont évolué vers des principes largement reconnus et sont devenues les fondements essentiels d’une communauté mondiale de destin.

IV. Direction et chemin

La vision d’une communauté mondiale de destin partagé est le résultat de la sagesse de la Chine dans sa gestion des relations internationales contemporaines dans la perspective de la paix et du développement mondiaux – un plan chinois pour améliorer la gouvernance mondiale et une proposition chinoise pour relever divers défis du 21e siècle. La vision guide l’action et la direction détermine l’avenir. La communauté internationale doit travailler ensemble pour transformer ce grand projet en une feuille de route et une belle vision en réalité, étape par étape.

1. Aller de l’avant avec un nouveau type de mondialisation économique

La mondialisation économique est une tendance irréversible du développement économique mondial et correspond au désir de développement et de coopération des peuples de tous les pays. La mondialisation économique a grandement facilité le commerce, les investissements, les flux de personnes et les progrès technologiques, apportant ainsi une contribution importante au développement économique mondial.

Cependant, des problèmes et des inconvénients se sont également accumulés au cours de ce processus, et des tentatives ont été faites pour y revenir. Le modèle actuel de mondialisation économique ne reflète pas les demandes ni ne représente les intérêts des pays en développement. La loi de la jungle, le jeu à somme nulle et la mentalité du “gagnant ou perdant” et du “le gagnant remporte tout” ont exacerbé le fossé entre les riches et les pauvres, comme en témoigne l’écart grandissant entre les pays développés et les pays en développement. , et cela au sein des pays développés. Certains pays imputent leurs problèmes de gouvernance nationale à la mondialisation économique ou à d’autres pays et recourent à des actions unilatérales, protectionnistes et intimidantes. Cela a porté atteinte aux chaînes industrielles, de valeur, d’approvisionnement et de consommation mondiales, et provoqué des turbulences, voire des conflits, dans l’ordre commercial international actuel.

La promotion d’un nouveau type de mondialisation économique est essentielle à la construction d’une communauté mondiale de destin. Les pays doivent poursuivre une politique d’ouverture et s’opposer explicitement au protectionnisme, à l’érection de clôtures et de barrières, aux sanctions unilatérales et aux tactiques de pression maximale, afin de connecter les économies et de construire ensemble une économie mondiale ouverte. Les pays devraient s’efforcer de construire un système de règles économiques et commerciales internationales justes, raisonnables et transparentes, poursuivre la libéralisation et la facilitation du commerce et des investissements, et promouvoir davantage d’ouverture, d’échange et d’intégration économiques mondiales afin de former une mondialisation économique qui soit ouvert, inclusif, équilibré et bénéfique pour tous, afin que les peuples de tous les pays puissent partager les fruits de la mondialisation économique et de la croissance économique mondiale.

L’ouverture devrait être un voyage à double sens et non à sens unique ; on ne peut pas exiger l’ouverture des autres pays en fermant ses propres portes. Certains pays cherchent à se découpler et à briser les chaînes avec la Chine, en s’enfermant dans “de petites cours et de hautes clôtures”, ce qui ne fera en fin de compte que se retourner contre eux-mêmes. Certains exagèrent la nécessité de “réduire la dépendance” et de “réduire les risques”, ce qui crée essentiellement de nouveaux risques. La prévention des risques et la coopération ne sont pas contradictoires, alors que la non-coopération constitue le plus grand risque et le non-développement la plus grande menace pour la sécurité. Poursuivre la désinisation au nom de la réduction des risques et de la dépendance compromet les opportunités, la coopération, la stabilité et le développement.

La révolution actuelle de la science et de la technologie marquée par l’intelligence artificielle aura un impact profond sur le nouveau cycle de mondialisation économique et de développement social. Des règles et normes pertinentes doivent être établies pour soutenir l’innovation scientifique et technologique et protéger la ligne rouge de la sécurité humaine. Les intérêts de tous les pays, en particulier ceux en développement, doivent être pris en compte de manière équilibrée, afin de garantir que l’innovation technologique soit placée sous le contrôle de l’État de droit et des normes internationalement reconnues, et que l’innovation soit dirigée et fonctionne pour l’humanité, et est conforme aux valeurs humaines.

2. Suivre une voie de développement pacifique

L’histoire nous dit que pour qu’un pays se développe et prospère, il doit comprendre et suivre la tendance du développement mondial ; sinon il sera abandonné par l’histoire. La tendance actuelle est à la recherche de la paix, du développement, de la coopération et de résultats gagnant-gagnant. L’ancienne voie du colonialisme et de l’hégémonisme mène à une impasse et ceux qui la suivront paieront un lourd tribut, alors que la voie du développement pacifique est la bonne voie à suivre pour le monde.

La recherche de la paix, de l’amitié et de l’harmonie est profondément enracinée dans le domaine culturel de la nation chinoise et coule dans le sang du peuple chinois. Pendant longtemps, la Chine a été l’un des pays les plus puissants du monde, mais elle n’a aucun historique de colonisation ou d’agression contre d’autres pays. L’adhésion de la Chine à la voie du développement pacifique est une extension de la tradition culturelle millénaire de la nation chinoise éprise de paix.

La Chine adhère toujours à une politique étrangère de paix indépendante et a toujours souligné que l’objectif de sa politique étrangère est de maintenir la paix mondiale et de promouvoir un développement commun. La Chine s’oppose à toute forme d’hégémonisme et de politique de puissance, et ne s’immisce pas dans les affaires intérieures des autres pays. Elle ne cherchera jamais l’hégémonie ni ne s’engagera dans une expansion. Ces principes sont énoncés dans les politiques chinoises, incorporés dans ses conceptions systémiques et toujours respectés dans ses pratiques.

Le monde a besoin de paix, tout comme l’être humain a besoin d’air et les êtres vivants ont besoin de soleil. La voie du développement pacifique est bénéfique à la Chine et au monde, et nous ne voyons aucune raison de ne pas continuer sur cette voie. La Chine suit la voie du développement pacifique et espère que d’autres pays suivront également cette voie. Ce n’est qu’en travaillant ensemble pour rechercher, sauvegarder et partager la paix que les pays pourront atteindre leurs objectifs de développement et apporter une plus grande contribution au monde. Ce n’est que lorsque tout le monde suivra la voie du développement pacifique que les pays pourront coexister pacifiquement et qu’il pourra y avoir un espoir de construire une communauté mondiale de destin.

3. Favoriser un nouveau type de relations internationales

Le nouveau type de relations internationales se distingue par le fait qu’il a créé une nouvelle voie pour les interactions entre les pays, ouvert un nouveau chapitre de l’histoire mondiale dans lequel différentes civilisations et pays dotés de systèmes différents coexistent en paix et recherchent un développement commun, et a ouvert la voie à un développement commun. construire une communauté mondiale de destin partagé.

Un nouveau type de relations internationales doit être construit sur les principes du respect mutuel, de l’équité et de la justice, ainsi que de la coopération mutuellement bénéfique. Le respect mutuel signifie traiter les gens avec sincérité et égalité, et s’opposer aux politiques de pouvoir et aux pratiques d’intimidation. En défendant l’équité et la justice, les pays doivent abandonner le matérialisme extrême et l’accent excessif mis sur la concurrence, et garantir que tous les pays bénéficient des mêmes droits et opportunités de développement. Une coopération mutuellement bénéfique signifie que les pays doivent rejeter la maximisation de leurs intérêts personnels, répondre aux préoccupations légitimes des autres pays tout en poursuivant leurs propres intérêts et promouvoir le développement commun de tous les pays parallèlement à leur propre développement.

Les fondements de la construction d’un nouveau type de relations internationales reposent sur des partenariats mondiaux plus larges et plus profonds fondés sur l’égalité, l’ouverture et la coopération. La Chine adhère aux Cinq principes de coexistence pacifique dans la poursuite de l’amitié et de la coopération avec d’autres pays. Elle s’efforce de renforcer la coordination et l’interaction positive avec d’autres grands pays afin de construire des relations entre grands pays caractérisées par une coexistence pacifique, une stabilité globale et un développement équilibré. Agissant sur les principes d’amitié, de sincérité, de bénéfice mutuel et d’inclusion et sur la politique de forger des amitiés et des partenariats avec ses voisins, la Chine s’efforce de renforcer les liens amicaux, la confiance mutuelle et la convergence des intérêts avec ses pays voisins. Guidé par les principes de sincérité, de résultats réels et d’amitié.

Les grands pays sont des acteurs clés dans la construction d’un nouveau type de relations internationales. Le statut international d’un pays se mesure à son ouverture d’esprit, à sa vision large et à son sens des responsabilités plutôt qu’à sa taille, sa force ou sa puissance. Les grands pays devraient concentrer leurs efforts principaux sur l’avenir de l’humanité et assumer une plus grande responsabilité dans la paix et le développement du monde, plutôt que d’user de leur pouvoir pour rechercher le monopole des affaires internationales et régionales. Les grands pays doivent renforcer leur coordination et leur coopération, respecter les intérêts fondamentaux et les préoccupations majeures de chacun, prendre en compte les perspectives des autres parties, valoriser la compréhension mutuelle et traiter les petits pays sur un pied d’égalité. En construisant une communauté mondiale de destin partagé, les pays émergents et les puissances établies peuvent éviter de tomber dans le piège de Thucydide.

4. Pratiquer un véritable multilatéralisme

Construire une communauté mondiale de destin partagé nécessite de pratiquer un véritable multilatéralisme. Construire des cliques au nom du multilatéralisme n’est rien d’autre qu’une politique de blocs. Rechercher la suprématie au nom du multilatéralisme reste une pensée unilatérale. Le “multilatéralisme sélectif” pratique deux poids, deux mesures. Le monde devrait être juste et libre de pratiques dominatrices. La Chine s’oppose à toutes les formes d’unilatéralisme et à la formation de camps et de cliques exclusives ciblant des pays spécifiques, et s’oppose aux actions qui sapent l’ordre international, créent une nouvelle guerre froide ou attisent la confrontation idéologique au nom du soi-disant ordre fondé sur des règles.

La Chine soutient fermement les buts et principes de la Charte des Nations Unies, ainsi que l’autorité et le statut des Nations Unies. Les diverses confrontations et injustices dans le monde d’aujourd’hui ne surviennent pas parce que les buts et principes de la Charte des Nations Unies sont dépassés, mais plutôt parce que ces buts et principes ne sont pas effectivement suivis. La Chine maintient qu’il n’existe dans le monde qu’un seul système, à savoir le système international centré sur les Nations Unies, qu’il n’existe qu’un seul ordre, à savoir l’ordre international fondé sur le droit international, et qu’il n’existe qu’un seul ensemble de systèmes. de règles, qui constituent les normes fondamentales régissant les relations internationales fondées sur les buts et les principes de la Charte des Nations Unies.

La Chine participe activement et dirige la réforme du système de gouvernance mondiale. Elle suit la vision d’une gouvernance mondiale caractérisée par des consultations approfondies et une contribution commune pour des bénéfices partagés, c’est-à-dire que les affaires mondiales doivent être discutées par tous, que les systèmes de gouvernance doivent être construits par tous et que les bénéfices de la gouvernance doivent être partagés par tous, de sorte que chaque pays soit un participant. contributeur et bénéficiaire de la paix et du développement dans le monde.

5. Promouvoir les valeurs communes de l’humanité

La Chine prône la paix, le développement, l’équité, la justice, la démocratie et la liberté, valeurs communes de l’humanité. Avec un esprit ouvert, la Chine comprend que les différentes civilisations ont des conceptions différentes de la nature de ces valeurs et respecte les efforts des peuples des différents pays pour explorer leurs propres voies de développement. Elle dépasse les limites historiques étroites des valeurs dites universelles et promeut les valeurs communes de l’humanité ancrées dans la civilisation chinoise. Telles sont les valeurs incarnées dans la poursuite d’une communauté mondiale de destin partagé.

La paix et le développement sont une cause commune. Un arbre de la paix ne peut pas pousser sur une terre stérile, ni porter les fruits du développement au milieu des flammes de la guerre. La solution fondamentale aux divers défis mondiaux réside dans la recherche de la paix et la réalisation du développement. L’équité et la justice sont des idéaux communs. Aucun pays ne devrait agir à sa guise ni piétiner les autres. La démocratie et la liberté sont les objectifs communs de l’humanité. Il n’existe pas de modèle unique de démocratie universellement applicable, encore moins de modèle supérieur. La démocratie n’est pas le Coca-Cola, qui a le même goût partout dans le monde puisque le sirop est produit dans un seul pays. La démocratie n’est pas un ornement, mais une solution à des problèmes réels. Les tentatives de monopoliser le “brevet” de la démocratie, de définir arbitrairement les “normes” de la démocratie, et fabriquer un faux récit de “démocratie contre autoritarisme” pour provoquer une confrontation entre les systèmes politiques et les idéologies sont des pratiques de fausse démocratie. Promouvoir les valeurs communes de l’humanité ne consiste pas à canoniser les valeurs d’un pays particulier, mais à rechercher un terrain d’entente tout en réservant les différences, l’harmonie sans uniformité, et en respectant pleinement la diversité des civilisations et le droit de tous les pays de choisir indépendamment leurs systèmes sociaux et des pistes de développement.

Plus la société humaine devient avancée, plus il est important de renforcer les échanges et l’apprentissage mutuel entre les civilisations. Tous les pays doivent se traiter les uns les autres avec respect et sur un pied d’égalité, rejeter l’arrogance et les préjugés, approfondir la compréhension des différences entre leur propre civilisation et les autres, et promouvoir le dialogue et la coexistence harmonieuse entre les différentes civilisations. Chaque pays doit valoriser sa propre civilisation, apprécier les autres et faciliter leur progrès commun. Nous devons maintenir le dynamisme de nos propres civilisations et créer les conditions permettant aux autres civilisations de prospérer. Ensemble, nous pouvons rendre le jardin des civilisations mondiales coloré et dynamique. Tous les pays doivent être ouverts et inclusifs, promouvoir l’apprentissage mutuel, s’efforcer d’éliminer tous les obstacles aux échanges culturels, et rechercher de la nourriture auprès d’autres civilisations pour promouvoir le développement commun de toutes les civilisations. Tous les pays doivent évoluer avec leur temps, explorer de nouveaux terrains de développement, tirer parti du meilleur de l’époque actuelle et soutenir le développement des civilisations par l’innovation.

V. Action et contribution de la Chine

Un voyage de mille kilomètres commence par un seul pas. Au cours de la dernière décennie, la Chine a apporté sa force à la construction d’une communauté mondiale de destin partagé avec une conviction ferme et des actions solides.

1. Promouvoir une coopération de haute qualité dans le cadre de la Ceinture et de la Route

L’Initiative la Ceinture et la Route (BRI) est un exemple frappant de la construction d’une communauté mondiale de destin partagé, ainsi que d’une plate-forme de bien public et de coopération mondiale offerte par la Chine au monde. Depuis l’introduction de la Ceinture et de la Route il y a dix ans, sur la base de consultations approfondies et d’une contribution commune pour des bénéfices partagés, la Chine a poursuivi une coopération ouverte, verte, propre et de haut niveau pour promouvoir le développement durable et améliorer la vie des gens, et a fait progresser la Ceinture et la Route de haute qualité. Elle a jeté les bases et mis en place les cadres de coopération de la BRI, produisant des résultats tangibles et réalisant des progrès durables. Ensemble, les participants à l’initiative ont fait progresser la “connectivité dure”, la “connectivité douce” et la “connectivité de personne à personne”, en créant une plate-forme importante qui a permis une large participation.

La connectivité politique continue de s’approfondir. En juillet 2023, plus des trois quarts des pays du monde et plus de 30 organisations internationales avaient signé des accords de coopération dans le cadre de la Ceinture et de la Route avec la Chine. La Chine a accueilli avec succès le premier Forum de la Ceinture et la Route pour la coopération internationale en 2017 et le deuxième en 2019, et accueillera le troisième cette année, maximisant ainsi la synergie pour faire progresser une coopération de haute qualité dans le cadre de la Ceinture et de la Route. La connectivité des infrastructures continue de se renforcer. Un cadre général de connectivité composé de six corridors, six routes et plusieurs pays et ports est en place. L’agencement général de la connectivité terrestre, maritime, aérienne et cyberspatiale continue de s’améliorer, en se concentrant sur des corridors économiques tels que le nouveau pont terrestre eurasien, soutenu par des itinéraires tels que le chemin de fer express Chine-Europe, le nouveau corridor commercial international terre-mer et l’autoroute de l’information, et soutenu par les principaux chemins de fer, ports et pipelines. La connectivité commerciale continue de croître. Selon Belt and Road Economics, un rapport publié par la Banque mondiale, la BRI, une fois pleinement mise en œuvre, augmentera le commerce intra-BRI de 4,1 %. D’ici 2030, la BRI générera 1 600 milliards de dollars de revenus annuels à l’échelle mondiale. La connectivité financière continue de se développer. La Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures et le Fonds de la Route de la Soie ont été créés, apportant un soutien financier à des centaines de projets. La connectivité entre les personnes continue de se renforcer. Des routes, des ponts et des ceintures de développement qui mènent à une vie plus heureuse et meilleure émergent constamment dans les pays participants.

La BRI est née en Chine, mais les opportunités et les réalisations qu’elle crée appartiennent au monde entier. Depuis son lancement il y a dix ans, le corridor économique Chine-Pakistan a donné une forte impulsion au développement économique et social du Pakistan. Le chemin de fer Chine-Laos a réalisé le souhait de longue date du peuple laotien de faire du Laos un pays enclavé en une plaque tournante reliée à la terre. Le chemin de fer à grande vitesse Jakarta-Bandung est devenu le premier chemin de fer d’Asie du Sud-Est à atteindre une vitesse de 350 kilomètres par heure. Le chemin de fer Mombasa-Nairobi a ajouté plus de deux points de pourcentage à la croissance économique locale. Les 600 puits du Malawi construits avec l’aide de la Chine sont devenus des “puits de bonheur” au service de 150 000 habitants locaux. Le China-Europe Railway Express sert de “flotte de chameaux d’acier” entre la Chine et l’Europe. Les ateliers Luban aident les jeunes du Tadjikistan et d’autres pays à acquérir des compétences professionnelles. La coopération dans les domaines de la santé, du développement vert, de l’économie numérique et de l’innovation est florissante.

La BRI est une initiative de coopération économique et non d’alliances géopolitiques ou militaires. Il s’agit d’un processus ouvert et inclusif qui ne cible ni n’exclut aucune partie. Plutôt que de former des cliques d’exclusion ou un “club chinois”, il vise à aider la Chine et le reste du monde à saisir les opportunités et à poursuivre un développement commun. Plutôt qu’une voie privée pour une seule partie, il s’agit d’une voie large à laquelle tous les pays intéressés peuvent s’engager pour travailler ensemble en vue d’obtenir des bénéfices partagés.

La communauté internationale fait l’éloge de la BRI, la louant non seulement comme une route ou une ceinture économique aléatoire, mais comme une initiative visant à réaliser un progrès commun pour l’humanité, une initiative qui a ouvert de nouvelles voies pour le développement commun de tous les pays. La BRI a facilité la dynamique de modernisation des pays en développement, conduisant le monde vers une nouvelle ère de coopération transcontinentale.

2. Mise en œuvre des trois initiatives mondiales

Il est largement reconnu que la paix et la stabilité, la suffisance matérielle et l’enrichissement culturel et éthique représentent les objectifs fondamentaux de la société humaine. Le développement sert de fondement matériel à la sécurité et à la civilisation, la sécurité constitue une condition préalable fondamentale au développement et à la civilisation, et la civilisation fournit le soutien culturel et éthique du développement et de la sécurité. L’Initiative de développement mondial, l’Initiative de sécurité mondiale et l’Initiative de civilisation mondiale proposées par la Chine guident le progrès de la société humaine à travers ces trois dimensions. Se résonnant et se complétant mutuellement, ils sont devenus une pierre angulaire cruciale pour la construction d’une communauté mondiale de destin, offrant les solutions de la Chine aux défis majeurs liés à la paix et au développement de l’humanité.

– Grâce à l’Initiative de développement mondial, la Chine a lancé un appel retentissant à l’engagement en faveur du développement et à une coopération revigorée, et a apporté sa contribution à la résolution des défis du développement et à la promotion du développement mondial. L’objectif fondamental de l’initiative est d’accélérer la mise en œuvre de l’Agenda 2030 de l’ONU pour le développement durable. Son exigence fondamentale est une approche centrée sur les personnes, sa philosophie première est celle de partenariats de développement mondiaux unis, égaux, équilibrés et inclusifs, et sa mesure cruciale implique des actions axées sur les résultats pour soutenir un développement mondial plus fort, plus vert et plus sain et construire conjointement un monde mondial. communauté de développement.

La Chine a accueilli le Dialogue de haut niveau sur le développement mondial et a présenté 32 mesures majeures pour mettre en œuvre l’initiative, telles que la création du Fonds de développement mondial et de coopération Sud-Sud d’un montant total de 4 milliards de dollars, le lancement du Fonds fiduciaire Chine-FAO pour la coopération Sud-Sud (Phase III) et le renforcement du soutien au Fonds Chine-ONU pour la paix et le développement. Au cours des deux dernières années, la communauté internationale a largement répondu à l’initiative et s’est attaquée conjointement à des questions importantes telles que la sécurité alimentaire, la réduction de la pauvreté et la sécurité énergétique, à mesure que le mécanisme de mise en œuvre s’améliore régulièrement et que la coopération pratique progresse. Le Centre de promotion du développement mondial fonctionne bien et la bibliothèque de projets de l’Initiative de développement mondial s’agrandit, avec plus de 200 projets obtenant de bons résultats. En même temps, La Chine a publié le Rapport sur le développement mondial et créé le Réseau mondial de connaissances pour le développement, apportant ainsi la sagesse chinoise à la résolution des défis du développement. Actuellement, plus de 100 pays et organisations internationales ont exprimé leur soutien à l’Initiative de développement mondial, avec plus de 70 pays participant au Groupe des amis de l’Initiative de développement mondial créé à l’ONU.

La Chine est déterminée à propulser le développement mondial à travers son propre développement. Elle a appliqué minutieusement la nouvelle philosophie du développement, en mettant l’accent sur la promotion d’un développement de haute qualité afin de favoriser un nouveau paradigme de développement. La modernisation des plus de 1,4 milliard d’habitants chinois créera un marché rivalisant avec la taille cumulée de tous les pays développés. Cela ouvrira davantage d’opportunités à tous les pays et parties prenantes pour participer à l’immense marché chinois. La Chine a également été pionnière en matière d’expositions et de foires majeures, comme en témoignent l’Exposition internationale d’importation de Chine, la Foire internationale du commerce des services de Chine, la Foire d’importation et d’exportation de Chine et l’Exposition internationale de biens de consommation de Chine. Il a encouragé tous les pays et parties prenantes à partager les opportunités offertes par l’ouverture institutionnelle de la Chine et par une ouverture institutionnelle progressivement élargie en ce qui concerne les règles, les réglementations, la gestion et les normes. Il a appliqué la Loi sur l’investissement étranger et les règles et réglementations qui l’accompagnent, mis en œuvre le nouveau catalogue visant à encourager l’investissement étranger, continué à supprimer des éléments de la liste négative d’accès au marché pour les investissements étrangers, fait progresser le développement de haute qualité de zones pilotes de libre-échange et accéléré le développement du port de libre-échange de Hainan.

La Chine s’engage en faveur d’une coopération gagnant-gagnant et d’un développement commun. En tant que plus grand pays en développement au monde et membre des pays du Sud, la Chine a déployé tous les efforts possibles pour aider les autres pays en développement et aider les pays bénéficiaires à accroître leur capacité de développement. La Chine est activement engagée dans les échanges et la coopération internationaux. Il a coopéré avec près de 20 organisations internationales, dont le Programme alimentaire mondial des Nations Unies, le Programme des Nations Unies pour le développement, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, l’Organisation mondiale de la santé et le Comité international de la Croix-Rouge, et a exécuté plus de 130 projets. dans près de 60 pays, dont l’Éthiopie, le Pakistan et le Nigeria. “Petits mais beaux”, ces projets couvrent des domaines tels que la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire, la réponse au Covid-19 et le changement climatique, et ont bénéficié à plus de 30 millions de personnes. La Chine a travaillé activement pour l’adoption et a agi de manière globale en faveur de l’Initiative de suspension du service de la dette du Groupe des Vingt (G20), contribuant plus que tout autre membre du G20 à sa mise en œuvre. La Chine a signé des accords ou conclu des accords sur la suspension du remboursement de la dette avec 19 pays africains, aidant ainsi l’Afrique à atténuer la pression de la dette.

La Chine est déterminée à construire une économie mondiale ouverte. Elle est devenue le principal partenaire commercial de plus de 140 pays et régions et a signé 21 accords de libre-échange avec 28 pays et régions. Elle a œuvré pour une mise en œuvre de haute qualité du Partenariat économique régional global, a travaillé activement pour rejoindre l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste et l’Accord de partenariat pour l’économie numérique, et a élargi son réseau de zones de libre-échange de haut niveau à vocation mondiale. . Elle a également favorisé l’internationalisation du renminbi et renforcé les normes financières et son niveau d’internationalisation, rapprochant ainsi ses intérêts de ceux d’autres pays.

– Par le biais de l’Initiative de sécurité mondiale, la Chine cherche à travailler avec la communauté internationale pour faire respecter l’esprit de la Charte des Nations Unies et appelle à s’adapter aux changements profonds du paysage international par la solidarité, en abordant les risques et défis de sécurité traditionnels et non traditionnels avec un état d’esprit gagnant-gagnant et la création d’une nouvelle voie vers la sécurité qui privilégie le dialogue plutôt que la confrontation, le partenariat plutôt que l’alliance et les résultats gagnant-gagnant plutôt que le jeu à somme nulle.

En février 2023, la Chine a officiellement publié le document conceptuel de l’Initiative de sécurité mondiale. Le document développe en outre les concepts et principes fondamentaux de l’initiative, élucide ses principales voies de coopération et présente des recommandations et des idées concernant ses plates-formes et mécanismes de coopération. Cela démontre la conscience de la Chine de son devoir de maintenir la paix mondiale et sa ferme détermination à sauvegarder la sécurité mondiale. En tant que bien public international, l’Initiative de sécurité mondiale sert les intérêts et maintient la paix pour les peuples du monde entier.

La Chine est un pilier du maintien de la paix mondiale. Elle s’engage à régler les différends avec les pays concernés concernant la souveraineté territoriale et les droits et intérêts maritimes par la négociation et la consultation. Il a réglé pacifiquement les questions de frontières terrestres avec 12 de ses 14 voisins le long de ses frontières terrestres par le biais de négociations et de consultations, et a délimité la frontière maritime dans la baie de Beibu avec le Vietnam. La Chine a fidèlement rempli ses responsabilités et ses missions en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. C’est le deuxième contributeur au budget ordinaire de l’ONU et au maintien de la paix, et le plus grand contributeur de troupes de maintien de la paix parmi les membres permanents du Conseil de sécurité. Au cours des trois dernières décennies et plus, après avoir envoyé plus de 50 000 hommes affectés aux opérations de maintien de la paix de l’ONU dans plus de 20 pays et régions, la Chine est devenue une force clé dans le maintien de la paix de l’ONU. La Chine a envoyé plus de 100 navires de guerre répartis en 45 groupes opérationnels dans le golfe d’Aden et dans les eaux au large des côtes somaliennes pour assurer l’escorte de plus de 7 000 navires chinois et étrangers.

Face à la recrudescence constante des questions sensibles, la Chine s’est engagée à remplir son rôle de grand pays responsable, en œuvrant pour la résolution des points chauds internationaux et régionaux, tels que la péninsule coréenne, la Palestine, la question nucléaire iranienne, la Syrie et l’Afghanistan. Sur la question ukrainienne, la Chine a activement promu les pourparlers de paix, mis en avant quatre principes clés, quatre choses que la communauté internationale devrait faire ensemble et trois observations, et publié la position chinoise sur le règlement politique de la crise ukrainienne. La Chine a dépêché un Représentant spécial du gouvernement chinois pour les affaires eurasiennes pour engager des interactions et des échanges approfondis avec les parties prenantes sur le règlement politique de la crise ukrainienne.

Grâce à la médiation de la Chine, l’Arabie saoudite et l’Iran sont parvenus à une réconciliation historique, donnant un bel exemple aux pays de la région pour résoudre leurs différends et leurs différends et établir des relations de bon voisinage par le dialogue et la consultation, et catalysant une vague de réconciliation au Moyen-Orient.

La Chine a activement coopéré avec d’autres parties dans des domaines de sécurité non traditionnels tels que la lutte contre le terrorisme, la biosécurité et la sécurité alimentaire. Il a proposé l’Initiative de coopération internationale sur la sécurité alimentaire mondiale dans le cadre du G20 et a poussé à l’adoption de la Stratégie de coopération en matière de sécurité alimentaire des pays BRICS. Elle a également officiellement lancé le Centre de coopération Chine-pays insulaires du Pacifique pour la prévention et l’atténuation des catastrophes, ce qui représente une autre action robuste pour aider les pays en développement à relever les défis de sécurité non traditionnels dans le contexte de l’Initiative de sécurité mondiale.

– Par le biais de l’Initiative pour la civilisation mondiale, la Chine appelle à prôner conjointement le respect de la diversité des civilisations, à prôner conjointement les valeurs communes de l’humanité, à prôner conjointement l’importance de la continuité et de l’évolution des civilisations et à prôner conjointement des échanges internationaux plus étroits entre les peuples et coopération. L’Initiative pour la civilisation mondiale lance un appel sincère au monde à renforcer les échanges et le dialogue entre les civilisations et à promouvoir le progrès humain dans l’inclusion et l’apprentissage mutuel, inspirant la construction d’une communauté mondiale de destin.

La Chine a accueilli des rassemblements, notamment la réunion de haut niveau du PCC sur le dialogue avec les partis politiques mondiaux, le Sommet du PCC et des partis politiques mondiaux et la Conférence sur le dialogue des civilisations asiatiques. Elle s’est engagée dans de nombreuses activités bilatérales et multilatérales d’échanges et de coopération entre partis politiques et a promu diverses formes de diplomatie civile, de diplomatie urbaine et de diplomatie publique. La Chine a continué d’approfondir sa coopération avec l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et l’Organisation mondiale du tourisme. Il compte désormais 43 éléments inscrits sur les listes du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.

La Chine a célébré plus de 30 “années” culturelles et touristiques à grande échelle (festivals), telles que l’Année de la culture et du tourisme Chine-Italie, l’Année de la culture et du tourisme Chine-Grèce et l’Année de la culture et du tourisme Chine-Espagne. Il a favorisé le développement régulier de 16 mécanismes d’échanges et de coopération multilatéraux, tels que la réunion des ministres de la Culture des BRICS, ainsi que de 25 mécanismes de coopération bilatérale. Il accueille régulièrement des activités culturelles dans le pays, telles que le Festival des arts arabes et le Festival international des arts Meet in Beijing, et organise des célébrations du “Joyeux Printemps” en dehors de la Chine depuis plus de 20 années consécutives. Il a accueilli environ 2 000 événements dans plus de 130 pays en 2017 et a organisé des activités dans le monde entier sous des marques telles que le salon culturel Yaji “Tea for Harmony”. Elle a fait progresser les échanges culturels et touristiques dans le cadre de l’Initiative la Ceinture et la Route, mis en œuvre le programme culturel de la Route de la Soie et établi des alliances internationales de théâtre, de musée, de festival d’art, de bibliothèque et de musée d’art de la Route de la Soie. Elle a également créé environ 3 000 paires de villes ou provinces jumelées avec divers pays et lancé le programme “Nihao !” Programme de promotion du tourisme récepteur en Chine.

La communauté internationale a fait l’éloge de ces trois initiatives mondiales, reconnaissant qu’elles reflètent la vision globale de la Chine et son influence internationale croissante et qu’elles apportent des solutions globales aux défis auxquels l’humanité est confrontée. L’Initiative de développement mondial est hautement compatible avec le Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies et répond en particulier aux aspirations des pays en développement à un plus grand développement. L’Initiative de sécurité mondiale défend le principe de sécurité commune, met l’accent sur les approches globales, poursuit la sécurité durable grâce à des efforts de coopération et apporte une contribution précieuse à la résolution des défis de sécurité internationale. L’Initiative pour la civilisation mondiale appelle tous les pays à respecter la diversité des civilisations dans le monde.

3. Travailler avec davantage de pays et de régions

La Chine a proposé une série d’initiatives régionales et bilatérales visant à construire des communautés de destin partagé et travaille avec les parties prenantes pour parvenir à un consensus et élargir la coopération, jouant ainsi un rôle constructif dans la promotion de la paix et du développement régionaux.

La communauté de destin Chine-Afrique a été la première proposition régionale. Il valorise la sincérité et l’égalité, poursuit à la fois l’amitié et les intérêts et donne la priorité à l’amitié, adopte une approche axée sur les personnes dans la poursuite d’une coopération pratique et efficace et suit une approche ouverte et inclusive de la coopération. Il s’agit d’un bon exemple de la construction par la Chine et les pays africains d’une communauté de destin partagé. La communauté de destin sino-arabe, la communauté de destin Chine-Amérique latine et Caraïbes et la communauté de destin Chine-pays insulaires du Pacifique ont toutes réalisé des progrès rapides et constants. Ce sont des illustrations éclatantes de solidarité, de coopération et de progrès commun entre les pays en développement.

La communauté de destin entre pays voisins est fermement ancrée. Alors que la communauté de destin Chine-ASEAN continue de progresser, la coopération Chine-ASEAN est devenue la coopération la plus fructueuse, la plus dynamique et la plus substantielle d’Asie de l’Est. Les deux parties ont constaté une augmentation constante de la confiance mutuelle, engagé des échanges fréquents de haut niveau et établi des mécanismes de dialogue et de coopération dans près de 50 domaines et institutions. La communauté de destin des pays de Lancang-Mékong continue de progresser. La communauté de destin de l’Organisation de coopération de Shanghai a produit des résultats substantiels. La construction de la communauté de destin Chine-Asie centrale a fait de solides progrès. Le premier sommet Chine-Asie centrale a été un succès et un mécanisme de rencontre au niveau des chefs d’État entre la Chine et les pays d’Asie centrale a été établi. Ces efforts ont contribué à une paix durable et à une prospérité partagée dans la région et dans le monde entier.

Au niveau bilatéral, la Chine construit des communautés de destin avec un nombre croissant de partenaires sous différentes formes. La Chine et des pays comme le Laos, le Cambodge, le Myanmar, l’Indonésie, la Thaïlande, la Malaisie, le Pakistan, la Mongolie, Cuba et l’Afrique du Sud ont publié des plans d’action, publié des déclarations communes ou conclu des accords importants sur la construction de communautés bilatérales de destin partagé. La Chine a également mis en œuvre la vision de construire une communauté mondiale de destin partagé au niveau bilatéral avec les cinq pays d’Asie centrale. À mesure que cette vision gagne en popularité auprès de la population, des résultats substantiels ont été obtenus, stimulant considérablement le développement local et améliorant la vie des populations.

La communauté mondiale de destin partagé est un système dynamique, ouvert et inclusif. Quels que soient les différents pays en termes de situation géographique, d’histoire, de culture, de système social, de taille de l’économie et de stade de développement, l’alignement sur l’idée fondamentale d’une communauté mondiale de destin partagé leur permet de rechercher un terrain d’entente tout en mettant de côté les différences, et de parvenir à l’harmonie dans la diversité. , renforcer la coopération et rechercher des résultats gagnant-gagnant. La Chine travaillera avec un nombre croissant de régions et de pays pour construire une communauté mondiale de destin partagé et contribuer au développement de tous les pays et au progrès de la civilisation humaine.

4. Stimuler la coopération internationale dans tous les domaines

La vision d’une communauté mondiale de destin partagé s’attaque aux déficits en matière de paix, de développement, de sécurité et de gouvernance auxquels le monde est confronté aujourd’hui. En tant que contribution unique de la Chine à la résolution des problèmes mondiaux, elle propose également des solutions qui se sont traduites par des actions concrètes dans des domaines tels que la santé, le changement climatique et la cybersécurité.

Face à la pandémie endémique de Covid-19, la Chine a proposé de construire une communauté de santé pour tous. Elle s’est tenue en première ligne de la coopération internationale contre la pandémie, apportant une aide humanitaire d’urgence mondiale et fournissant assistance et soutien à plus de 150 pays et organisations internationales. La Chine a préconisé que les vaccins doivent avant tout être un bien public mondial et a été parmi les premiers pays à s’engager à fournir des vaccins contre le Covid-19 en tant que bien public mondial, à soutenir la renonciation aux droits de propriété intellectuelle sur les vaccins et à commencer à fournir des vaccins contre le Covid-19, production conjointe avec d’autres pays en développement. Elle a également joué un rôle pionnier dans la distribution équitable des vaccins, contribuant ainsi à la force de la Chine à la cause de la santé mondiale grâce à un engagement ferme et des actions pratiques.

Pour lutter contre le désordre dans la gouvernance du cyberespace, la Chine a proposé le concept de communauté de destin partagé dans le cyberespace. Il participe activement aux processus de cybersécurité de l’ONU et aide l’ONU à jouer un rôle central dans la gouvernance mondiale du cyberespace. La Chine a accueilli la Conférence mondiale sur l’Internet et créé l’Organisation mondiale de la Conférence sur l’Internet en tant que plate-forme pour le partage et la gouvernance mondiales de l’Internet.

Afin de faire progresser l’élaboration d’un ensemble de règles pour la gouvernance numérique mondiale, elle a lancé l’Initiative mondiale sur la sécurité des données et a publié l’Initiative de coopération Chine-LAS sur la sécurité des données en collaboration avec la Ligue des États arabes et l’Initiative de coopération sur la sécurité des données de la Chine + Asie centrale avec les cinq pays d’Asie centrale. Afin de garantir que les droits et les responsabilités soient partagés entre tous les pays, il promeut l’amélioration des règles de gouvernance dans les eaux profondes, les régions polaires, l’espace extra-atmosphérique et d’autres nouvelles frontières. Des efforts sont déployés pour garantir que, lors de la formulation de nouvelles règles de gouvernance dans de nouvelles frontières, les intérêts et les attentes des pays émergents et des pays en développement soient pleinement pris en compte.

Concernant les questions fondamentales de la gouvernance mondiale de la sécurité nucléaire, la Chine propose de construire une communauté de destin sur la sécurité nucléaire. Elle garantit fermement le régime international de non-prolifération nucléaire, promeut l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire et défend une approche rationnelle, coordonnée et équilibrée de la sécurité nucléaire. En réponse au risque croissant de conflit nucléaire, la Chine a poussé à la conclusion d’une déclaration commune entre les dirigeants des cinq États dotés de l’arme nucléaire, réaffirmant qu’“une guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit jamais être menée”. La Chine prône activement l’interdiction complète et la destruction complète des armes nucléaires, et elle est le seul pays nucléaire à s’être publiquement engagé à ne pas recourir en premier aux armes nucléaires.

Face à des questions maritimes de plus en plus complexes, la Chine a proposé de former une communauté maritime de destin partagé et s’est toujours engagée à résoudre pacifiquement les différends en matière de souveraineté territoriale et de droits et intérêts maritimes par le dialogue et la consultation. La Chine a signé et mis en œuvre pleinement et efficacement la Déclaration sur la conduite des parties en mer de Chine méridionale avec les pays de l’ASEAN, et continue de faire progresser les consultations sur le code de conduite en mer de Chine méridionale. La Chine a proposé de construire conjointement un partenariat sur l’économie bleue et de renforcer la connectivité maritime. Elle adhère à la voie du développement conjoint tout en mettant de côté les différends et explore activement le développement conjoint des ressources avec ses voisins maritimes.

Face au défi climatique mondial, grave et croissant, la Chine a proposé des concepts importants tels que la construction d’une communauté de vie pour l’humanité et la nature et une communauté de toute vie sur Terre. La Chine promeut activement le développement et la transformation économiques et s’engage à s’efforcer d’atteindre le pic des émissions de dioxyde de carbone avant 2030 et la neutralité carbone avant 2060. Elle a introduit un système politique “1+N” pour le pic et la neutralité carbone. La Chine a construit le plus grand réseau de production d’énergie propre au monde, a contribué à 25 % de la nouvelle zone verte mondiale depuis 2000 et a permis un taux de croissance économique annuel de plus de 6 % avec un taux de croissance annuel moyen de la consommation d’énergie de 3 %. Il possède la plus grande capacité installée d’énergie hydroélectrique, éolienne et solaire au monde. Elle participe activement à la gouvernance environnementale mondiale, prône la mise en œuvre globale et efficace par la communauté internationale de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et de l’Accord de Paris, et adhère au principe de “responsabilités communes mais différenciées”. La Chine fait de son mieux pour aider les pays en développement à améliorer leur capacité à faire face au changement climatique et soutient vigoureusement leur développement d’énergies vertes et à faibles émissions de carbone. Il a signé 46 documents de coopération Sud-Sud avec 39 pays en développement pour lutter contre le changement climatique et a formé environ 2 300 fonctionnaires et personnels techniques dans le domaine du changement climatique pour plus de 120 pays en développement. Assurant la présidence de la 15e réunion de la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (COP15).

Qu’il s’agisse de faire face aux crises actuelles ou de créer ensemble un avenir meilleur, tous les pays doivent s’unir et coopérer. Face à des changements profonds sans précédent depuis un siècle, la Chine a proposé la construction d’une communauté mondiale de destin partagé, appelle tous les pays à défendre le concept d’un avenir partagé, à communiquer et à se consulter pleinement, à partager les responsabilités de gouvernance et à former de larges consensus et prendre des mesures concertées pour résoudre les problèmes mondiaux, de manière à insuffler confiance et élan dans la marche de l’humanité vers un avenir radieux.

Conclusion

Tous les bons principes doivent s’adapter aux temps changeants pour rester pertinents. Un large consensus de solidarité et de coopération s’est développé au sein de la communauté internationale derrière la proposition et la mise en œuvre du concept d’une communauté mondiale de destin partagé pour relever les défis auxquels l’humanité est confrontée. En regardant vers l’avenir, elle brillera certainement en tant que pensée pionnière dotée du pouvoir de la vérité qui transcende le temps et l’espace, ouvrant de belles perspectives de développement commun, de stabilité à long terme et de prospérité durable pour la société humaine. L’avenir de l’humanité est prometteur, mais il ne se fera pas sans efforts. Construire une communauté mondiale de destin partagé est à la fois une vision salutaire et un processus historique qui nécessite des générations de travail acharné.

Pour atteindre cet objectif, la confiance et la détermination sont de la plus haute importance. La tendance actuelle à la paix, au développement et à la coopération gagnant-gagnant ne peut être stoppée. Construire une communauté mondiale de destin partagé est la voie à suivre pour tous les peuples du monde. Cependant, ce n’est pas un objectif qui peut être atteint du jour au lendemain, et la route ne sera pas simple. Nous devons déployer des efforts inlassables et aller de l’avant avec persévérance. Nous ne devrions jamais abandonner nos rêves à cause des dures réalités ; nous ne devrions jamais cesser de poursuivre nos idéaux parce qu’ils semblent hors de portée.

Pour atteindre cet objectif, un esprit large et une vision globale sont essentiels alors que nous vivons une époque formidable. Face aux défis communs, aucune personne ni aucun pays ne peut rester isolé. La seule réponse est de travailler ensemble dans l’harmonie et l’unité. Ce n’est qu’en renforçant la coordination et la coopération et en veillant à ce que les intérêts des peuples de chaque pays soient alignés sur ceux de tous les autres que tous les pays pourront avancer vers une communauté mondiale de destin partagé.

Pour atteindre cet objectif, le sens des responsabilités et la volonté d’agir sont la clé. La clé du succès est simple et se résume à l’action. La construction d’une communauté mondiale de destin partagé dépend des actions conjointes de tous les pays. Tous les pays devraient adopter un sens de responsabilité qui considère cette tâche comme un devoir et prendre des mesures concrètes au lieu de rester des spectateurs. Nous devons renforcer le dialogue, construire un consensus, promouvoir la paix et le développement, améliorer la gouvernance et mener des actions mondiales, des réponses mondiales et une coopération mondiale.

Notre voyage à venir sera long et ardu. Mais tant que nous avancerons avec persévérance, il y aura beaucoup à espérer. Des succès et des revers nous attendent, mais les espoirs abondent. Lorsque tous les pays s’unissent pour poursuivre la cause du bien commun, planifient ensemble et agissent ensemble jour après jour dans la bonne direction pour construire une communauté mondiale de destin partagé, nous pouvons construire un monde ouvert, inclusif, propre et beau, de paix durable. , la sécurité universelle et la prospérité partagée, et créer ensemble un avenir meilleur pour toute l’humanité.

Ministry of Foreign Affairs of the People’s Republic of China (traduction automatique)

Lire aussi :
Revue de presse Initiative Développement Mondial, Chine en Question.
Dossier Initiative Développement Mondial (avec liens partagés), Monde en Question.
Revue de presse quotidienne Chine, Chine en Question.
Revue de presse hebdomadaire Chine, Chine en Question.
Veille informationnelle 中國 Chine, Monde en Question.

Le mode de production asiatique en question


Suivre l’actualité, courir après le vent.
Penser l’actualité, marcher à contre-courant.

 

Depuis longtemps je souhaitais écrire une analyse critique du concept de “mode de production asiatique”, imprudemment esquissé par Karl Marx et repris par Karl Wittfogel pour affirmer, sous la forme d’un axiome (énoncé non démontré), que « le mode de production asiatique » engendre le « despotisme oriental ». En fait Karl Marx a appliqué aussi ce concept aux sociétés précolombiennes (Mexique et Pérou) et celtiques qui restent en grande partie inconnues encore aujourd’hui suite à la destruction des sources par les conquérants. Ses successeurs ont étendu le concept aux sociétés médio-orientales et africaines… sans convaincre pour autant.

Pendant les vacances, j’ai réalisé le dossier documentaire mis en ligne aujourd’hui.
Depuis, j’ai découvert un article qui fait le tour de la question de manière intéressante, mais sans prendre partie contre la propagande sous-entendue par un concept bien trop fragile historiquement pour être opératoire. Les sources de Karl Marx et Friedrich Engels étaient peu sûres et sont totalement dépassées aujourd’hui : Voyages de François Bernier, An Introductory Lecture on Political Economys de Richard Jones et surtout Ancient Society de Lewis Henry Morgan [biblio].

À la traduction ci-jointe, j’ai ajouté les liens de toutes les références de l’auteur et, pour compléter, je recommande la lecture de trois articles :
Jean-François BERT, Commentaires de Karl MARX, Friedrich ENGELS, Trois lettres à propos du mode de production asiatique, 1853 [Partage en ligne].
Maurice GODELIER, Le mode de production asiatique – Un concept stimulant, mais qui reste d’une portée analytique limitée, Actuel Marx, 1991.
Mylène GAULARD, Le mode de production asiatique et la Chine – Retour sur la pertinence d’un concept biaisé,, Revue d’histoire de la pensée économique, 2018.

Je confirme donc ma précédente critique de la Chine vue par Marx et Engels) et reprends en partie cette phrase de Jean-François Bert [les mots en gras font partie de mon commentaire] :

[…] le matérialisme historique a hérité de la cécité bourgeoise à propos de l’histoire de la Chine.
op.cit. p.49

Au lieu de dire le matérialisme historique a hérité (phraséologie dépourvue de sens), il convient de désigner Karl Marx, Friedrich Engels comme étants aussi ignorants de l’histoire de la Chine que les propagandistes contemporains qui occupent tout l’espace politique de l’extrême gauche à l’extrême droite.

18/09/2023
Serge LEFORT
Citoyen du Monde et rédacteur de Chine en Question

Karl Marx et la civilisation chinoise

Après avoir obtenu son diplôme, Marx fut professeur d’université pendant quelques mois puis travailla comme journaliste, activité qu’il exercera pendant des années. Il fonda des magazines et écrit de nombreux articles politiques et économiques pour des journaux en Allemagne et en Autriche. En exil à Londres, dernière étape de sa vie (1849-1883), il fut correspondant du journal américain New York Daily Tribune pendant onze ans (1851-1862) [1]. Dans ce même média, Friedrich Engels a écrit [2] avec son cher ami et ils signèrent ensemble des articles qui furent repris dans plusieurs journaux européens. Un travail intellectuel qui lui a permis d’obtenir de petits revenus de nature à atténuer la pauvreté et la maladie. La plupart de ces articles manquaient de rigueur intellectuelle et certains étaient carrément désastreux en termes de contenu et de prédictions [3].

Entre le 14 juin 1853 et le 14 février 1860, Marx envoya 17 articles au journal new-yorkais sur divers aspects de la Chine, tels que les interventions de l’empire anglais, le commerce et la guerre de l’opium (1839-1860) [4].

On peut en déduire une vision quelque peu naïve de la civilisation chinoise, à égale distance de l’opinion la plus objective d’éminents philosophes et de l’opinion biaisée d’autres intellectuels et de la classe politique européenne de l’époque. Marx professait la conviction, partagée par Engels, d’une Chine semi-barbare, stagnante et loin du dynamisme du progrès, attaquée de bonne foi par les trafiquants européens et américains. La dynastie décadente Mandchoue des Qing (1644-1911) fut confondue avec l’héritage de la brillante civilisation du Céleste Empire, dont elle ne connaissait apparemment pas l’histoire ancienne et tomba dans le piège de l’eurocentrisme [5]. Marx écrivait en 1858 :

« Tandis que le semi-barbare agissait selon le principe de la morale, le civilisé s’opposait au principe de l’intérêt particulier. Un empire géant contenant près d’un tiers de la race humaine, végétant dans les mâchoires du temps, isolé par une exclusion forcée des relations générales et s’ingéniant à se tromper lui-même avec des illusions de perfection céleste – un tel empire doit finalement être vaincu par le destin dans un monde mortel. duel, où le représentant du monde archaïque apparaît animé par des motivations éthiques, tandis que le représentant de la société moderne, écrasante, se bat pour le privilège d’acheter sur les marchés les moins chers et de vendre sur les marchés les plus chers. Il s’agit en fait d’une sorte de couplet tragique plus étrange qu’aucun poète n’aurait osé l’imaginer. (Opium ou affaires ?, 20 septembre 1858).

Marx et Engels étaient convaincus que la révolution éclaterait simultanément en Europe et dans la lointaine Chine, car, comme le dit Marx dans l’introduction du premier article envoyé au Daily Tribune, « les extrémités se touchent ». La pénétration du capitalisme par des moyens coloniaux dans le monde asiatique était un pas en avant étant donné que :

« il a produit la plus grande et, pour parler franchement, la seule révolution sociale qui ait jamais eu lieu en Asie. […] Tous ces agents dissolvants qui agissaient ensemble sur les finances, la morale, l’industrie et la structure politique de la Chine, atteignirent leur développement maximum en 1840, sous les canons anglais qui démolirent l’autorité de l’empereur et forcèrent le Céleste Empire à entrer en contact avec le monde terrestre. L’isolement total était la condition fondamentale de la préservation de la Chine ancienne. » (La révolution en Chine et en Europe, 14 juin 1853).

Dans une autre chronique, il dira que « aussi douloureux que cela puisse être pour nos sentiments personnels, c’est le spectacle de l’effondrement d’un vieux monde », et comme il l’écrira des années plus tard à Engels « la véritable tâche de la société bourgeoise est de créer le marché ou du moins son cadre général, et la production marchande. Puisque la Terre est ronde, il me semble que la colonisation de la Californie et de l’Australie et l’ouverture de la Chine et du Japon semblent avoir achevé ce processus. » (Lettre de Marx à Engels, 8 octobre 1858)

La guerre de l’opium et l’ouverture des ports au libre-échange par le feu des canons, que Marx qualifiait avec son ironie habituelle de « guerres civilisatrices » (Une autre guerre de civilisation, 10 octobre 1859), produisirent deux effets sur « la résistance morale des Chinois » : démoralisation et corruption.

« La corruption qui a dévoré le cœur de la bureaucratie céleste et détruit le rempart de la Constitution patriarcale a été introduite clandestinement dans l’Empire, avec des barils d’opium, à partir de navires de commerce anglais ancrés à Whampoa. » (Libre-échange et monopole, 25 septembre 1858).

L’origine de la guerre de l’opium, comme presque toutes les guerres, fut économique : le déséquilibre de la balance des paiements favorable à la Chine et l’interdiction de l’importation de l’opium (1829), un commerce qui rapportait jusqu’à 400 %. Guerre qui a duré vingt ans et a donné naissance à ce que l’historiographie chinoise appelle « le siècle des humiliations » et l’imposition de « traités inégaux » par lesquels les puissances occidentales, dont la Russie, ont établi des enclaves le long de toute la côte coloniale. La logique du capitalisme, comme toute logique, est de fer : entre 1801 et 1820, les importations d’opium s’élevaient à 5 000 barils par an [6]. Après la guerre, ils ont dépassé les 60 000 barils, ce qui a coûté plus de 15 millions de morts civiles chinoises, un chaos économique et social que le pays n’a surpassé qu’un siècle plus tard [7].

Opinion des philosophes et écrivains européens

Trois citations faisant référence à la civilisation chinoise de trois éminents intellectuels européens avant Karl Marx qui remettaient déjà en question l’idée d’eurocentrisme et qui, en raison de leur concision, rendent superflu tout commentaire à leur sujet :

« Compte tenu de l’ampleur de la corruption des lois morales, je pense presque qu’il est nécessaire qu’ils nous envoient des missionnaires chinois qui pourraient nous enseigner les buts et la pratique de la théologie naturelle. » G.W. Leibniz, 1697 [8].

« [..] mais cela n’empêche pas les Chinois, il y a quatre mille ans, alors que nous ne savions même pas lire, de connaître toutes les choses éminemment utiles dont nous sommes fiers aujourd’hui. » Voltaire, 1764 [9].

« Grâce à cette extrême modération en tout, l’Empire chinois a survécu pendant des millénaires et perdurera encore longtemps. » Johann W. von Goethe, 1827 [10].

Opinion des politiciens

Deux citations, l’une d’un homme d’État d’extrême droite et l’autre d’un leader représentatif du soi-disant « socialisme réel » :

Lors de la guerre des Boxers, lorsque les troupes allemandes partent en Chine en 1900, l’empereur Guillaume II les harangue avec une émotion contenue : « Pékin doit être rasé. C’est le combat de l’Asie contre toute l’Europe que vous allez protéger contre le danger jaune. Pas de grâce, pas de prisonniers »; de telle manière, poursuit-il, « que le nom de l’Allemagne puisse avoir une telle renommée en Chine qu’aucun Chinois ne regardera plus jamais avec dédain un Allemand ». Le soulèvement des Boxers était un soulèvement paysan contre les missionnaires chrétiens occidentaux vers la fin du XIXe siècle. Le siège des ambassades étrangères à Pékin cette année-là fut le prétexte pour envoyer une force punitive de 45 000 soldats venus d’Allemagne, d’Autriche, des États-Unis, de France, d’Angleterre, d’Italie, du Japon et de Russie [11].

Pour des raisons historiques liées aux agressions de la Russie contre la Chine, la Russie a eu un voisinage conflictuel et une prévention permanente avec la Chine, qui n’ont pas été surmontés même à l’époque de Staline comme Mao l’espérait. Khrouchtchev avait l’habitude de qualifier la Chine de « péril jaune », selon le chancelier de la République fédérale d’Allemagne K. Adenauer qui s’est rendu en Union soviétique en septembre 1955. Khrouchtchev raconte dans ses mémoires : « Je me souviens de mon retour de Chine en 1954, j’ai dit à mes camarades : « Le conflit avec la Chine est inévitable. Je suis arrivé à cette conclusion sur la base de diverses observations faites par Mao » [12]. »

Le mode de production asiatique

Au cours des années 1930, des discussions ont eu lieu en Union soviétique et en Europe sur le mode de production dit asiatique, une idée esquissée par Marx et dont l’origine remonte à la Grèce classique. Défini comme un État ou une formation sociale où « il n’y a ni propriété privée ni lutte de classes. Il y avait un collectivisme et une société statique et immuable se présentait, avec un système de propriété publique de la terre, où le seigneur était propriétaire de tout et exerçait son pouvoir despotique sur la population. [13] » La discussion a surgi suite à la publication en 1932 du texte de Marx Formations économiques précapitalistes écrit en 1857. Marx se réfère au mode de production asiatique de manière très superficielle et presque sans faire référence à la Chine et dans Le capital il l’appelle le despotisme asiatique et le compare au despotisme capitaliste [14].

Il aborde le problème de l’évolution historique précapitaliste peu après dans la préface de l’ouvrage Contribution à la critique de l’économie politique (1859) où il suggère :

« D’une manière générale, les modes de production asiatiques, anciens, féodaux et bourgeois modernes peuvent être désignés comme autant d’époques progressives de formation socio-économique. [15] »

Selon Eric Hobsbawm, l’un des rédacteurs modernes de ces cahiers, il s’agit « d’une brève liste, non étayée ni expliquée, de formations socio-économiques », formations, ajoute-t-il, qui ne sont pas linéaires et où se produisent simultanément mélanges et coexistence [16].

Pour le Français Etienne Balibar, la périodisation est le « premier problème de la théorie de l’histoire » et le concept de « mode de production » est utilisé par Marx comme « l’objet théorique » de ses analyses économiques, ou du moins du Capital, son œuvre fondamentale . qui analyse le mode de production capitaliste [17]. Il existe une autre affirmation de la plus haute importance pour Marx associée au concept de périodisation : « Le mode de production de la vie matérielle conditionne le processus de la vie sociale, politique et intellectuelle en général. Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine la réalité, au contraire, c’est la réalité sociale qui détermine leur conscience [18]. »

L’idée du « mode de production asiatique » a été formulée par Marx au stade de sa maturité intellectuelle et à laquelle il n’a pas fait référence davantage. La raison en est peut-être dans la lettre de la même année 1858 à Ferdinand Lasalle où il lui dit que ces notes sont « des monographies écrites à des époques très différentes, pour ma propre clarification et non pour publication » [19]. Il est possible que Marx ait davantage imaginé l’Inde et la Perse que la Chine lorsqu’il réfléchissait au concept de production asiatique.

Depuis les années 1930, la mention de ce mode de production a été omise des travaux théoriques de Staline et de Mao et, par conséquent, des documents des partis communistes ; ce n’est pas le cas des intellectuels marxistes dont les discussions prolifiques dans les séminaires, les essais et les livres persistent encore aujourd’hui [20]. Une réunion d’érudits orientalistes soviétiques tenue en 1931, dans le meilleur langage de la scolastique médiévale, l’a qualifié d' »objectivement inexact et politiquement nuisible ». L’Internationale Communiste, présidée par Staline, niait l’existence du mode de production asiatique et cette position était sans aucun doute influencée par le fait que les principaux contradicteurs de Staline, tels que L. Trotsky, J. Plekhanov, D. Riazanov, pour ne citer que les théoriciens les plus éminents, étaient partisans de ce concept. La thèse de l’IC a été adoptée en 1928 par le VIe Congrès du Parti communiste chinois, mais à partir de 1935, lorsque Mao accéda à la direction, le parti chinois se distança pour toujours de la politique de l’IC. La deuxième traduction de la Contribution à la critique de l’économie politique a été adaptée en chinois et publiée entre 1962 et 1978.

Le mode de production asiatique doit en réalité être défini comme le régime de production où l’État a recours massivement au travail forcé fourni par les clans ou les communautés rurales sans aucune rémunération pour la construction de grands ouvrages d’infrastructure. Un mode de production qui ne peut se produire que dans des États comme la Chine, car il nécessite une population importante, une société avec une culture collectiviste, une base stable et consolidée du régime étatique et un niveau de connaissances en génie civil avancé et public. Une culture collectiviste facilite les relations communautaires de production et de travail collectif. Comme l’ont démontré les historiens des sciences, c’est ainsi qu’ont pu être construits le Grand Canal Impérial et d’autres canaux mineurs, la Grande Muraille, la canalisation des grands fleuves et les cinq routes impériales qui unissaient tout le royaume, pour ne citer que les infrastructures. des œuvres qui ont transcendé le passage du temps [21].

L’ancien empire égyptien et les royaumes assyro-babyloniens utilisaient le travail des esclaves obtenu lors des guerres et ne doivent pas être considérés comme des régimes du mode de production asiatique. De même les empires inca et aztèque [22] et le régime khmer au Cambodge, où le travail était utilisé comme service personnel, ou à défaut, comme tribut en nature. Mais il convient de noter que les deux premiers étaient des États formés très récemment lorsqu’ils furent détruits par l’invasion espagnole. Le régime khmer a construit (IXe-XIIe siècles) ce que l’on appelle aujourd’hui la ville sacrée d’Angkor et, dans l’exécution de ces travaux, il a épuisé les ressources économiques du pays et désintégré l’État. Pendant trois siècles, ils construisirent 400 enceintes religieuses en grès et brique d’adobe, certaines pour le rituel bouddhique du Hinayāna, d’autres pour le culte des divinités Siva et Vishnu de la trinité brahmanique ; et surtout, comme enceintes mortuaires, les stupas monumentaux des rois de la dynastie khmère [23].

La réalité historique est têtue et résiste à toute périodisation abstraite. Bien qu’il ait été considéré comme « le mode de production asiatique comme la formation socio-économique la plus primitive » [24], communes populaires ont été créées en Chine en 1958 dans les campagnes qui travaillaient la terre en commun et réalisaient de grands travaux de canalisation d’eau et d’autres travaux de génie civil durant cinq ans. Et enfin, en 1970, plus d’un million d’intellectuels, d’ouvriers et de paysans de 13 comtés furent mobilisés pendant trois ans pour entretenir et réparer le Grand Canal Impérial. C’était l’époque de la Révolution culturelle et il est possible que ce soit l’une des dernières des grandes mobilisations de ce mode de production.

L’origine de la tradition chinoise des gigantesques travaux civils est si ancienne que l’historiographie a indiqué une origine mythique. L’un des textes anciens sur la gestion de l’eau, le Livre de Chuang-tzu (vers -300) – deuxième livre le plus vénéré du taoïsme – évoque Yü, le mythique premier empereur de la dynastie Hsia, qui régna vers l’an -2205 :

« Mo-tzu dit, exposant sa doctrine, que dans les temps anciens Yü arrêtait les eaux et ouvrait les rivières pour faire place aux eaux débordantes et communiquait les terres des quatre points cardinaux, tant celles des barbares que celles des neuf provinces » Il a canalisé trois cents rivières renommées et trois mille affluents, en plus d’innombrables petites rivières. Yü lui-même prit le seau et la pelle. « C’est ainsi qu’il a réussi à faire communiquer les fleuves de l’Empire entre eux. » (III, 33, 4) [25].

Un autre document important est le Traité des rivières et canaux qui fait partie des Annales des Han ( Qian Hànshû). Les Annales furent achevées en l’an 111, et couvrent l’histoire de la dynastie des Han occidentaux (de -206 à +25), commencée par Ban Biao, continuée par son fils aîné Gu et complétée par sa sœur cadette Zhao ; ils sont répartis en quatre parties et 100 chapitres : 12 d’annales, 8 de tableaux chronologiques, 10 de traités et 70 de biographies. Le Traité des rivières et canaux correspond au chapitre 29 de la troisième partie. À partir de la dynastie Tang, la conception et l’exécution des ouvrages hydrauliques relevaient du ministère des Travaux publics [26].

Pour Joseph Needham, le grand historien des sciences et technologies chinoises, l’origine de cette tradition est la suivante :

« Le besoin d’irrigation réside dans les caractéristiques géographiques et géotectoniques du pays. L’importance des canaux d’irrigation pour l’agriculture intensive, le confinement des eaux pour éviter les inondations et le transport par canaux jusqu’à la Cour Impériale des impôts perçus dans les provinces, ont conduit à établir une véritable tradition de grands travaux publics qui est aujourd’hui en Chine absolument vivant comme il l’était sous les dynasties Han, Qin ou Tang. (Section La tradition hydraulique et les travaux publics, chapitre Le passé de la Chine dans son présent) [27a].

Ce que dit aujourd’hui l’histoire des sciences

L’histoire des sciences offre aujourd’hui un bilan qui pourrait être considéré comme complet sur les contributions scientifiques de la civilisation chinoise à la connaissance universelle.

L’une des œuvres à cet égard, qualifiées de monumentales par les spécialistes occidentaux, sont les études de Joseph Needham (1900-1995). Needham, biochimiste anglais, était l’un des plus grands spécialistes de la science, de la technique et de la technologie de la Chine classique et de l’Asie ancienne. Au cours de sa vie, il a vécu et visité la Chine à plusieurs reprises, où il était connu sous le nom de Li Yuese. Il est l’auteur de Science et civilisation en Chine, avec la collaboration de Wang Ling et d’autres spécialistes chinois ; il comprend sept volumes en 24 parties, publiés par Cambridge University Press, Angleterre, entre 1954 et 2004 [27b]. Il couvre les sujets suivants :

Tome 1 : Orientations introductives, 1954
Tome 2 : Histoire de la pensée scientifique, 1956
Tome 3 : Mathématiques et sciences du ciel et de la terre, 1959
Tome 4 : Physique et technologie physique, Partie I : Physique, 1962 ; partie II : Génie mécanique, 1965 ; partie III : Génie civil et nautique, 1971
Tome 5 : Chimie et technologie chimique, en 13 parties, 1985-1999
Tome 6 : Biologie et technologie biologique, en six parties, 1986-2000
Tome 7 : Les bases sociales, en deux parties, 1998-2004

Le grand essayiste George Steiner soutient que la seule œuvre intellectuelle comparable – pour ses implications et sa portée dans le monde des idées – au roman À la recherche du temps perdu de Marcel Proust est Science et civilisation en Chine de Needham :

« Le seul successeur de Proust est Joseph Needham. À la recherche du temps perdu et Science et civilisation en Chine représentent deux envolées prodigieusement ancrées et contrôlées de l’intellect récréatif. Ils présentent ce que Coleridge appelle des « forces agrégeantes », cette cohérence multiple dans la conception qui construit une grande demeure de langage où la mémoire et la conjecture peuvent habiter. La Chine de la reconstitution passionnée de Needham – ainsi façonnée intérieurement avant qu’il parte à la recherche de sa vérité matérielle – est un lieu aussi complexe, aussi illuminé par un rêve, que la route de Combray. L’histoire de Needham est un essai « provisoire » sur les interprétations erronées. La découverte finale de la véritable symétrie hexagonale des cristaux de neige a exactement la même saveur d’offre multiforme à la contemplation du narrateur qu’ont les clochers de Martinville. Les deux œuvres sont une vaste danse de l’esprit. » (Au château de Barbe Bleue) [28].

En conclusion

Une idée qui a contribué à l’avancement des connaissances suffit pour une reconnaissance pérenne. Tel est le cas de Newton, dans la science physique, avec son idée de gravitation universelle qui l’a immortalisé ; le reste de sa production intellectuelle était fou. Ou Einstein avec les idées de relativité et d’effet photoélectrique ; le reste ne sera que des efforts infructueux. Marx, dans les sciences sociales, malgré les malentendus sur ses convictions sur la civilisation chinoise, sur Bolivar ou sa croyance en une science du socialisme scientifique, restera dans les mémoires pour ses importantes contributions théoriques à la science de l’histoire – sa périodisation des modes de production, par exemple. Par exemple, et notamment dans l’histoire économique, son analyse de la naissance et du développement du capitalisme n’a pas été surpassée.

La guerre de l’opium terminée, la Chine sombre dans la confusion et le chaos. « C’était un pays sénile, plongé dans la confusion et les troubles dus à la fois au passé immédiat et au présent et marqué par la défaite face à l’Occident et les tensions internes », écrit l’historien britannique Nigel Cameron dans l’introduction du livre de photo Faces of China (1860-1912) [29].

Une crise qui s’aggrave dans la première moitié du XIXe siècle. L’éminent paléontologue jésuite Teilhard de Chardin – grâce à ses recherches il connaissait bien la Chine rurale des années 1940 – commentait dans une de ses lettres : « Dans les campagnes désorganisées règne une misère indicible. Et au-dessous de tout ça, le froid [30]. Comme souvent dans ces pays, les charnières de l’histoire se tournèrent une fois de plus de façon dramatique à la fin de la guerre civile en 1949 et les paroles de Mao dans le discours d’ouverture de la première session plénière de la Conférence consultative politique du peuple chinois étaient clairvoyantes. la nation ne sera plus une nation humiliée. Nous nous sommes levés. [31] »

Luis Alberto ARENAS, Carlos Marx y la civilización china, Observatorio de Política China, 16/09/2023.

Lire aussi :
Le mode de production asiatique (avec liens partagés), Monde en Question.
Karl MARX & Friedrich ENGELS (avec liens partagés), Monde en Question.
Dossier Économie Chine (avec liens partagés), Monde en Question.
Revue de presse Économie Chine, Chine en Question.
Veille informationnelle Géoéconomie, Monde en Question.
Veille informationnelle 中國 Chine, Monde en Question.


Notes


[Biblio] Quelques références :
– François BERNIER, Voyages de François Bernier contenant la description des États du grand Mogol, de l’Hindoustan, du royaume de Kachemire, etc. (2 tomes), 1670-1671 [Partage en ligne].
– Richard JONES, An Introductory Lecture on Political Economys, 1833 [Partage en ligne].
– Lewis Henry MORGAN, Ancient Society, 1877 [Partage en ligne].

[1] Réseau Internet, portail Marx Engels Archive, Karl Marx dans New York Daily Tribune, Articles sur la Chine 1853-1860.
Ce journal était le plus grand journal anglophone et Marx publiait deux chroniques par semaine, puis une. Au total, il a publié 487 articles. La traduction des citations et des titres des articles sont celles de l’auteur de cet essai.
Monde en Question : Karl MARX, Friedrich ENGELS, Articles on China in New York Daily Tribune, 1853-1860 [Partage en ligne].

[2] Par exemple, Engels, Persia-China, 22 mai 1857. Engels était en charge des articles à contenu militaire.
Monde en Question : Friedrich ENGELS, Persia-China, May 22, 1857 [Texte en ligne].

[3] Bolívar y Aponte, The New American Cyclopedia: A Popular Dictionary of General Knowledge, TIII, janvier 1858.
C’était une encyclopédie américaine , une publication différente du Daily Tribune , publiée entre 1858 et 1863 et dont le conseil d’administration comprenait Marx. Pour Engels, il s’agissait « d’une œuvre purement commerciale [..] qui peut rester enterrée sans préjudice ». (Lettre à Hermann Schlüter, 29 janvier 1891)
Monde en Question : Friedrich ENGELS, Engels to Schlüter, January 29, 1891 [Partage en ligne].
Dans cet écrit – appartenant à un ensemble de notices biographiques – Marx a qualifié Bolívar de traître, en livrant Miranda – son patron – enchaîné aux Espagnols ; comme un lâche, en abandonnant à plusieurs reprises les troupes sous ses ordres. Bref, un soldat médiocre, auteur de proclamations retentissantes, dont le succès et la gloire étaient l’œuvre du hasard et de la fortune.
Dans un article du Daily Tribune, il a soutenu la guerre américaine contre le Mexique et l’annexion de la Californie.
Monde en Question : Karl MARX, Friedrich ENGELS, La guerre civile aux États-Unis [recueil d’articles], 1861-1865 [Partage en ligne].

[4] Jack Beeching, La guerra del opio, traducción de Álvaro Castillo, Plaza & Janes Editores, Barcelona, 1976.
L’historiographie conventionnelle fait référence à deux guerres de l’opium : la première. de 1839 à 1842 et le 2e. de 1856 à 1860, mais pour l’historien anglais Beeching, ce ne sont que deux phases d’un même conflit.
Monde en Question : Jack BEECHING, The Chinese Opium Wars, 1975 [Partage en ligne].

[5] Sur l’élaboration du concept d’eurocentrisme, voir Damián Pachón, El Eurocentrismo, Oriente y el poder chino, “El Espectador”, 5 juillet 2023.
Monde en Question : Damián PACHÓN SOTO, El eurocentrismo, Oriente y el poder chino, El Espectador, 05/07/2023 [Partage en ligne].

[6] Les tonneaux étaient en bois d’une capacité de 70 kilogrammes chacun et la monnaie d’échange était l’argent.

[7] La France, la Russie et les États-Unis ont également participé à la deuxième phase de la guerre. Il convient de noter qu’aujourd’hui les États-Unis sont un pays leader, à la fois victime et auteur, d’une deuxième guerre mondiale liée aux substances hallucinogènes : celle de la coca. Une fois cette étape sombre passée, pour des pays comme la Colombie, il sera utile de préparer des chiffres similaires et de les comparer.

[8] Gottfried Wilhelm Leibniz, Novissima Sinica historiam nostri temporis illustratura – China ilustra los últimos acontecimientos de nuestra historia (traducción libre del autor), 1697.
Leibniz, avec Descartes et Spinoza, sont considérés comme les esprits les plus éminents qui ont jeté les bases de la philosophie occidentale moderne. Leibniz entretenait des contacts étroits avec les Européens et les jésuites qui vivaient en Chine, lui permettant d’accéder aux classiques littéraires et aux textes confucéens dans les traductions jésuites ; En outre, il a édité leurs rapports sur la Chine.
Monde en Question : Gottfried Wilhelm LEIBNIZ, Writings on China, 1697 [Partage en ligne].

[9] Voltaire (1694-1778), Diccionario filosófico, edición y prólogo de Luis Martínez, traducción de José Aren Fernández y Luis Martínez Drake, Editorial Akal, Madrid, 1985.
Ce dictionnaire comporte deux entrées intitulées “Catéchisme chinois” (pp. 111-185) et “Sur la Chine” (pp. 152-155). Dans la traduction de la citation, p. 155, une petite modification est introduite par souci de clarté.
Monde en Question : VOLTAIRE, Dictionnaire philosophique, 1765 [Partage en ligne].
Monde en Question lire aussi :
– Charles COUTEL, Voltaire et la Chine, L’enseignement philosophique, 2009.
– MENG Hua, Voltaire et la Chine, Université Paris 4, 1988.
– SONG Shun-ching, Voltaire et la Chine, 1989 [Archives de sciences sociales des religions].

[10] Johann W. von Goethe, 1827. Citado en China-Retrato de un país por 88 fotógrafos chinos, Liu Heung Shing – Editor, traducción al castellano de Anna Asperó M, Editorial Taschen, Barcelona, c. 2011; p. 246.
Monde en Question lire aussi : Adrian HSIA, Fritz THYSSEN STIFTUNG, Günther DEBON, Goethe und China, China und Goethe – Bericht des Heidelberger Symposions, 1985.
Monde en Question lire aussi : LIU Heung Shing, Photography of China [Partage en ligne].

[11] Luis A. Arenas, La moderna República Popular China, Bogotá, 2019; pp. 141-142.
Monde en Question lire aussi : Luis A. ARENAS VEGA, La confrontación EEUU-China y la situación internacional, Rebelión, 17/04/2020.

[12] Roxane Witke, La camarada Chiang Ching, p. 359, nota 8; a su vez tomado de Nikita S. Kruschev, Recuerdos de Kruschev, Boston, 1960, p. 466.
Monde en Question : Roxane WITKE, Comrade Chiang Chʻing, 1977 [Partage en ligne].

[13] Cette définition apparaît dans Damián Pachón, op. cit. D’autres substituts ont été proposés à l’expression “mode de production asiatique”, tels que le despotisme oriental, le despotisme hydraulique, le despotisme communautaire, le mode de production tributaire, etc., ce qui montre clairement l’absence de consensus parmi ceux qui ont traité ce sujet. L’expression “despotisme oriental” était déjà utilisée dans la Grèce classique pour désigner le régime des Assyriens.

[14] Carlos Marx, Formaciones económicas precapitalistas, (1857-1858), introducción de Eric J. Hobsbawm, sin nombre del traductor, Siglo XXI Editores, México, 1999. La introducción es más extensa que el texto mismo.
Le titre sous lequel il apparaît dans le texte est Formes qui précèdent la production capitaliste et, entre parenthèses, À propos du processus qui précède la formation du rapport capital ou accumulation originelle.
Monde en Question : Karl MARX, Formaciones económicas precapitalistas, 1857-1858 [Partage en ligne].
La référence au Capital, dans l’édition du Fonds de Culture Économique, Mexique, 2001 ; t. Moi, p. 269.
Monde en Question : Karl MARX, Le capital, 1867 inachevé [Partage en ligne].

[15] Carlos Marx, Contribución a la crítica de la economía política, nota preliminar de Maurice Dobb, editorial Comares, Granada, España, 2004.
Monde en Question : Karl MARX, Contribution à la critique de l’économie politique, 1857-1859 [Partage en ligne].
Annexe : Karl Marx, Prologue à la contribution à la critique de l’économie politique. Citation dans la Préface, p. XXXII. Roger Bartra propose le schéma suivant :
1) Formation primitive (horde nomade, communauté agraire primitive, mode de production asiatique, mode de production ancien et forme germanique) ;
2) Formation secondaire (mode de production esclavagiste et mode de production féodal) ;
3) la formation capitaliste. (Marxisme et sociétés anciennes, pp. 16-17)
Monde en Question : Karl MARX, Escritos sobre la comunidad ancestral [recueil de textes], dates diverses [Partage en ligne].

[16] Éric Hobsbawm, p. 11.

[17] Étienne Balibar, Acerca de los conceptos fundamentales del materialismo histórico I) De la periodización a los modos de producción, en Louis Althusser y Étienne Balibar, Para leer El capital, traducción Marta Harnecker, Siglo XXI Editores, México, 1969, p. 228.
Monde en Question : Étienne BALIBAR, Cinq études du matérialisme historique 1974 [Partage en ligne].
Monde en Question : Louis ALTHUSSER y al., Lire Le capital, 1964-1965 [Partage en ligne].

[18] Carlos Marx, Contribución a la crítica de la economía política, Prefacio, p. XXXI.
Monde en Question : Karl MARX, Contribution à la critique de l’économie politique, 1857-1859 [Partage en ligne].

[19] Éric Hobsbawm, p. 10.

[20] Voir :
– Maurice Godelier, La noción de modo de producción asiático y los esquemas marxistas de evolución de las sociedades (1964), traducción de Alberto Méndez en Sobre el modo de producción asiático, pp. 13/64, Ediciones Martínez Roca,1977.
Monde en Question : Maurice GODELIER, Sobre el modo de producción asiático, 1972 [Partage en ligne].
El modo de producción asiático – Antología de textos sobre problemas de la historia de los países coloniales, Roger Bartra compilador y traductor, Ediciones Era, México, 1969.
Il contient 22 essais d’autant d’auteurs. La première partie de Roger Bartra, intitulée Marx et Engels sur le mode de production asiatique, retranscrit un florilège de 36 citations de Marx et Engels liées, selon l’auteur, au mode de production asiatique, pp. 46/70. Dans le prologue, il souligne : « L’analyse de l’importance et du rôle que le matérialisme français, l’économie politique anglaise et la philosophie hégélienne ont représenté dans la formation du concept marxiste du mode de production asiatique serait désormais prématurée ; il est nécessaire d’examiner attentivement l’évolution de ces courants et de faire le point sur les apports de Marx et d’Engels », p. 31.
Monde en Question : Roger BARTRA, El modo de producción asiático – Problemas de la historia de los países coloniales 1969 [Partage en ligne].
Los Grundrisse de Karl Marx – Fundamentos de la crítica de la economía política 150 años después, Marcelo Musto-editor, Eric Hobsbawm-prologuista, Universidad Nacional de Colombia & Fondo de Cultura Económica, Bogotá, 2018.
Contient 34 essais de 31 auteurs. L’éditeur, Marcelo Musto, fait référence aux cent ans de solitude de ces manuscrits : 1858-1953, année de leur publication complète et définitive, des textes que même Engels n’aurait probablement pas lu (p. 259).
Pour une meilleure compréhension des textes évoqués dans cet essai, voir l’annexe.
Monde en Question : Karl MARX, Grundrisse [Partage en ligne].

[21] Pour les données les plus pertinentes sur ces travaux de génie civil, voir Luis A. Arenas, La moderna República Popular China, Bogotá, 2019; pp. 151-157.

[22] Roger Bartra, Marxismo y sociedades antiguas – El modo de producción asiático y el México Prehispánico, Editorial Grijalbo, México, 1975.

[23] Voir “Las ruinas del más grande complejo de templos que el hombre haya construido”, en Luis A. Arenas, La destrucción del saber por el fuego y otros textos, Bogotá, 2021; pp. 433/435

[24] Éric Hobsbawm, p. 50.

[25] Chuang-tzu, Libro de Chuang-tzu (c. -300) en Chuang-tzu – Literato, filósofo y místico taoísta, análisis y traducción de Carmelo Elorduy, S.J., publicado por el “East Asian Pastoral Institute”, Manila, 1967; p. 245.
Maître Chuang-tzu a vécu entre c. -330/-275. De son côté, Mo-tzu ou Mo-ti était un célèbre philosophe qui vécut entre -480 et -400.
Monde en Question : TCHOUANG Tseu [Chuang-tzu], Œuvres complètes [Partage en ligne].

[26] Luis A. Arenas, La moderna República Popular China, pp. 89/90.
Monde en Question lire aussi : P. BERTHOT, Traité des routes, rivières et canaux (3 tomes), 1898 T1 Routes, BNF – T2 Rivières, BNF – T3 Canaux, BNF.

[27a] Joseph Needham, Dentro de los cuatro mares – El diálogo entre Oriente y Occidente, traducción de Pilar López Máñez, Siglo XXI Editores, Madrid, 1975; pp. 48/49.
Monde en Question : Joseph NEEDHAM, Within the Four Seas – The Dialogue of East and West, 1969 [Partage en ligne].

[27b] Monde en Question : Joseph NEEDHAM, Science and Civilisation in China (27 tomes), 1954-2004 [Partage en ligne].

[28] Monde en Question : Marshall McLUHAN dit « Coleridge a qualifié l’imagination d’“agrégeante” ou unificatrice » in La galaxia Gutenberg, 1962 p.155 [Partage en ligne].
George Steiner, En el castillo de Barbazul, traducción de Hernando Valencia Goelkel, Ediciones Guadarrama, Madrid, 1977; pp. 112-113.
Monde en Question : George STEINER, Dans le château de Barbe-Bleue – Notes pour une redéfinition de la culture, 1971 [Partage en ligne].

[29] Face of China 1860-1912, introducción de Nigel Cameron, historiador británico, citado en China – Retrato de un país por 88 fotógrafos chinos, op. cit., p. 10.

[30] Pierre Teilhard de Chardin, Nouvelles lettres de voyage (1939-1955), Editions Bernard Grasset, Paris, 1957. Carta a su prima fechada el 25 de enero de 1940 en Pekín, p. 34
Monde en Question : Pierre TEILHARD de CHARDIN, Lettres de voyage (1923-1955) [Partage en ligne].
Monde en Question : Pierre TEILHARD de CHARDIN, Letters from a Traveller [Partage en ligne].

[31] Discurso de apertura de la I Sesión Plenaria de la Conferencia Consultiva Política del Pueblo Chino, Pekín, 21 de septiembre de 1949, Obras escogidas de Mao Tsetung, Ediciones en Lenguas Extranjeras, Pekín, 1977; t. V, p. 13.
Cette conférence consultative assuma les pouvoirs et fonctions constitutionnels et créa la République populaire de Chine, qui fut solennellement proclamée le 1er octobre suivant.
Monde en Question : MAO Zedong, Obras escogidas de Mao Zedong (5 vol.), 1976 [Partage en ligne].

A propos de l’auteur

Ingénieur en électronique (1970), U. Distrital, Bogotá. Master en génie électrique, Université du Chili. Il fut fonctionnaire du Département national de planification et de la Société nationale de télécommunications de Colombie ; Professeur et recteur d’université ; Consultant informatique et télécommunications. Il est auteur de plusieurs livres.